Après trois mois et demi d’absence, Alcaraz remporte le titre à Buenos Aires
Opposé à Cameron Norrie ce dimanche à Buenos Aires, Carlos Alcaraz s’est imposé 6-3, 7-5 pour remporter le septième titre de sa carrière.
Un petit pas pour Carlos Alcaraz, un grand pas pour son aura. En marchant sur la terre de Buenos Aires, l’Espagnol a une nouvelle fois démontré qu’il venait d’une autre planète. Pas par la performance en elle même, non.
L’Open d’Argentine appartient à la catégorie des ATP 250. Loin du prestige des levées du Grand Chelem dont il n’a pas caché son envie de collection. Mais en s’imposant 6-3, 7-5 face à Cameron Norrie, “Carlitos” a sans doute marqué les esprits, et la concurrence.
Septième titre pour Alcaraz
Outre le fait d’avoir remporté, à 19 ans, son septième titre en neuf finales, le vainqueur de l’US Open 2022 a – surtout – réussi cette performance dès son tournoi de reprise. Après trois mois sans match officiel en raison de blessures. Une tâche loin d’être aisée, même pour les plus grands.
L’an passé, privé d’Open d’Australie, le monument Novak Djokovic avait eu du mal à retrouver son rythme. Suite à deux mois et demi sans compétition, il s’était notamment incliné contre Jiří Veselý quarts de finale à Dubaï, puis devant Alejandro Davidovich Fokina dès son entrée en lice à Monte-Carlo.
Alcaraz a étouffé Norrie, avant de connaître un moment de fébrilité pour conclure
Le numéro 1 mondial de la saison 2022 a encore un peu plus affirmé ce sentiment donné, et pas tout à fait rationnel, de ne pas pouvoir perdre contre des adversaires supposés de calibre inférieur. A contrario d’autres joueurs, pourtant très forts, comme Stéfanos Tsitsipás, Félix Auger-Aliassime, Casper Ruud – liste non exhaustive – dont on peut penser en amont d’un match face à un rival comme Norrie : “le Britannique a les moyens de poser des problèmes.”
Alcaraz, malgré son absence prolongée, n’en a fait qu’une bouchée. Par la lourdeur de ses frappes, sa prise de balle précoce, ses variations, ses amorties et l’intensité imposée, il a cuit le 12e mondial à l’étouffée. Jusqu’à 6-3, 5-2.
L’art de conclure en beauté
Là, le protégé de Juan Carlos Ferrero a montré qu’il était finalement humain. À 6-3, 5-3, alors qu’il servait pour le titre, il a “rendu” le break. Sur une double faute, à 30-40. Pas de quoi le perturber outre mesure. Du moins extérieurement. Visage impassible, il a bouclé l’affaire quelques jeux plus tard en terminant en beauté, sur l’un de ses coups fétiches : l’amortie.
Après ce premier sacre depuis son avènement à Flushing Meadows, Carlos Alcaraz est inscrit au programme de l’ATP 500 de Rio de Janeiro, dont il est tenant du titre, la semaine prochaine. Ensuite, cap sur la tournée nord-américaine, avec une autre couronne à défendre, celle de Miami. Là où, un an en arrière, il avait commencé à marcher à pas de géant en s’offrant son premier Masters 1000.