Crachats, derniers jeux balancés et doigt d’honneur sur Twitter : Paire a craqué à Buenos Aires
Benoît Paire a encore fait des siennes pour son entrée en lice au tournoi de Buenos Aires, dont il a été éliminé par Francisco Cerundolo (4-6, 6-3, 6-1). Le Français s’est fait pénaliser pour avoir craché sans se soucier du contexte sanitaire et a balancé le dernier jeu, avant de s’en prendre à ses détracteurs sur Twitter.
La tournée sud-américaine semblait avoir redonné le sourire à Benoît Paire. Ça n’aura pas duré bien longtemps. Eliminé du tournoi de Buenos Aires dès son entrée en lice par Francisco Cerundolo, 137e mondial et qualifié pour son premier quart de finale sur le circuit ATP (4-6, 6-3, 6-1), le Français a renvoyé une image catastrophique sur le court Guillermo Vilas. Une fois de plus.
Tout avait pourtant bien commencé pour la tête de série numéro 3. Appliqué dans le premier set, Paire l’avait empoché en prenant le service de son adversaire au fameux septième jeu. Injouable derrière sa première balle (15 points gagnés sur 17), inspiré en revers, il n’avait pas concédé la moindre balle de break de la manche.
“Et si je m’en fiche de la Covid, on fait quoi ?”
Mais c’est au début de la deuxième que tout a dérapé. D’abord à cause d’une décision arbitrale. Mené 2-0 après avoir perdu son engagement d’entrée de set, Paire obtient immédiatement trois balles de break sur le service de Cerundolo. Sur la deuxième, l’Argentin sert au T et l’arbitre, Nacho Forcadell, valide le point. Ce que conteste immédiatement l’Avignonnais, considérant que la balle n’avait pas touché la ligne. Paire se lance alors dans une minute de palabres avec l’arbitre, en espagnol puis en anglais, pour lui démontrer qu’elle est bien à côté. Sans succès. De colère, le 29e joueur ATP crache sur la marque, ce qui lui-même lui vaut un avertissement logique de la part de l’arbitre.
Au-delà même du geste de frustration, Paire a enchaîné les crachats, en l’air ou en direction de la chaise d’arbitre, sans se soucier du contexte sanitaire et de la pandémie mondiale de coronavirus. “Et si je m’en fiche de la Covid, on fait quoi ?”, s’est-il même permis.
Dans la foulée de cet incident, Paire a expulsé sa colère sur le point suivant, remporté d’une volée rageuse pour débreaker et crier un “Vamos !”. Avant de répéter, en rapprochant son pouce et son index : “Elle était de ça à côté la balle ! Elle était de ça à côté !”
Paire : "Finalement ça vaut le coup d'être nul"
Mais ce sursaut n'a pas vraiment remis Paire dans la rencontre. Rebreaké dans la foulée, il a certes continué à se battre dans un deuxième set où il a obtenu une occasion de débreake à 4-2. Mais le Français a complètement lâché le morceau dans le troisième, concédant cinq jeux de suite et caviardant les deux derniers sans même s'en cacher. Il a bouclé la rencontre sur deux doubles-fautes, dont un dernier service balancé qui lui vaudra probablement une belle amende de la part de l'ATP.
Très critiqué sur les réseaux sociaux pour son attitude sur le court à Buenos Aires, Paire n'a pas tardé à réagir. Une dizaine de minutes seulement après la balle de match, il a posté sur Twitter ce message, "Finalement ça vaut le coup d’être nul", avec un bisou et un doigt d'honneur en émojis pour ses détracteurs, et une capture d'écran de son prize-money en carrière, qui s'élève à 8,5 millions de dollars (environ 7 millions d'euros).
Finaliste en double avec Romain Arneodo à Cordoba, Paire affiche un bilan catastrophique en simple depuis l'Open d'Australie 2020. Il en est à 16 défaites pour 5 petites victoires sur le circuit ATP et n'a plus remporté deux matchs de suite depuis sa finale perdue à Auckland en janvier 2020 face à Ugo Humbert. Et avec cet état d'esprit, il est difficile d'envisager que cette série puisse prendre fin à Santiago la semaine prochaine.
Le tennis est en manque de personnalités mais il va quand même un peu loin !