Battu par Simon à Bercy, demi-finaliste au Masters aujourd’hui : Fritz explique pourquoi ce n’est pas un paradoxe
Qualifié pour les demi-finales des ATP Finals après sa victoire contre Félix Auger-Aliassime jeudi (7-6, 6-7, 6-2), Taylor Fritz a parfaitement rebondi après son échec au Rolex Paris Masters.
Taylor Fritz n’aurait pas joué les ATP Finals si Carlos Alcaraz n’avait pas blessé ses abdominaux au Rolex Paris Masters. Et le voilà en demi-finale du “Masters” à sa première participation, grâce à ses deux victoires en poules contre Rafael Nadal puis Félix Auger-Aliassime, jeudi. “C’est une énorme opportunité”, a souri l’Américain à deux jours d’une demi-finale déjà programmée contre Novak Djokovic.
Pour un œil français, Fritz donne pourtant l’impression de revenir de très loin. Il y a deux semaines, le n°9 mondial subissait l‘une des pires défaites de sa saison lors de son entrée en lice au Rolex Paris Masters. L’une des pires, en tout cas, à la lecture du classement de son adversaire, Gilles Simon, 188e mondial, qui l’avait fait tourner en bourrique dans une Accor Arena surchauffée – Fritz avait aussi perdu contre Holt, 303e, à l’US Open.
ll ne fallait pas s’inquiéter pour lui, a indiqué Fritz jeudi. “C’était une défaite difficile, a-t-il reconnu. Mais ce que les gens ne réalisent pas, quand il regardent les résultats sur le papier, c’est qu’on change de conditions de jeu absolument toutes les semaines.”
Cette défaite ne m’a pas alarmée parce que je n’ai juste jamais senti les balles.
Taylor Fritz
“A Bercy, a-t-il poursuivi, on a joué avec une balle qui n’a juste rien à voir avec celles qui nous sont proposées le reste de l’année sur l’ATP Tour. Et je ne l’ai jamais sentie de la semaine.”
“Simon est un joueur dont la balle rebondit bas, il ne m’a donné absolument aucun rythme sur lequel m’appuyer, et je n’avais aucune confiance dans ma capacité d’accélération. Je n’avais aucune idée d’où la balla finirait par aller en cas d’accélération. Certains de mes revers ont atterri dans le bas du filet ou dans le décor, tout ça avec la même sensation de frappe.”
“Donc voilà, cette défaite ne m’a pas alarmée parce que je n’ai juste jamais senti les balles. Ça m’a agacé de perdre ce match, mais on a retrouvé nos Dunlop habituelles aux ATP Finals, les balles avec lesquelles on joue majoritairement sur le Tour et avec lesquelles j’ai un bon feeling. Mentalement, j’ai vite basculé, je savais que je jouerais bien dans ces conditions contre des top joueurs.”
La stat qui fait sourire Fritz
Fritz se décrit comme “super excité” par sa demie à venir contre Djokovic, même s’il ne l’a jamais battu en cinq rencontres.
L’Américain a souri, jeudi, quand il lui a été rappelé qu’en 2022, il avait gagné le tournoi à chaque fois qu’il avait atteint le dernier carré (Indian Wells, Eastbourne, Tokyo). “Je ne le savais pas avant qu’on me le dise lors du tournoi précédent. Le mieux est que je continue à ne pas y penser.”