Auger-Aliassime n’en sort pas : “Je ne sens pas que j’ai toutes les solutions”
Felix Auger-Aliassime est dans une spirale de défaites dont il ne parvient pas à se sortir. Mais il refuse de paniquer.
Felix Auger-Aliassime n’a plus gagné deux matches de suite depuis son quart de finale à Indian Wells. Et vient, à Montréal, de chuter pour la quatrième fois de suite au premier tour. Brillant 6e joueur mondial à la fin de la saison passée, le Canadien est encore 12e au classement mais la chute pourrait rapidement être rude à la vue de tous les points qu’il a à défendre en fin d’année.
Sa saison 2023 a été pourrie par une blessure à un genou, certes, et ça a vraisemblablement plus qu’émoussé la confiance du joueur qui a fêté ces 23 ans avec une défaite. A un tel point qu’aujourd’hui, il semble un peu perdu face à ce tunnel dont il ne voit toujours pas la sortie.
“Sur ce match j’étais tendu, ce qui est assez normal vu que je n’ai pas gagné beaucoup de matches ces derniers temps. En plus j’ai mal servi alors que ma première balle est mon point fort. J’aurais aussi dû trouver un moyen de mieux retourner. Je me sentais pourtant en confiance avant ce match car j’étais bien à l’entraînement et me sentais bien physiquement. J’avais plus d’ambition que ça. Mais il faut gagner ce premier match et je n’y arrive pas. Quand ça va passer, je sais que je vais enfin pouvoir enchaîner mais pour le moment ça n’arrive pas.”
Jamais du genre à paniquer, “FAA” n’en reste pas moins lucide sur une situation du moment tellement éloignée des grandes ambitions qu’il nourrissait logiquement en début d’année. “C’est bizarre parce que ce n’est pas la première fois que je passe deux mois sans gagner de matches et je sais que ça fait aussi partie de ce sport, mais malgré tout quand ça m’arrive là je ressens les mêmes choses que lorsque j’avais 18 ans. Je vais sur le court sans trop de confiance, tout tourne mal et je me demande pourquoi, je tente de rester calme et de trouver des solutions. Je suis un meilleur joueur aujourd’hui mais pour autant je ne sens pas que j’ai toutes les solutions et que tout va s’arranger.”
Difficile quand, au lieu de se rapprocher du sommet, on se retrouve à se cramponner pour ne pas finir en bas de la montagne. “La réalité, c’est qu’il faut continuer à aller au combat. Il ne faut pas avoir peur, il ne faut pas se cacher, il faut continuer de faire de mon mieux. Cela ne sert pas non plus à grand-chose pour moi de regarder dans le passé pour trouver les solutions car à chaque fois le contexte était tellement différent. Il faut juste continuer à bosser.”