Tsonga devrait être prêt pour Lyon et Roland-Garros
Ne s’estimant pas prêt à reprendre la compétition, Jo-Wilfried Tsonga (36 ans) avait finalement renoncé à disputer le Challenger de Heilbronn (Allemagne). Le Manceau devrait bien en revanche participer au tournoi de Lyon et répondre présent pour Roland-Garros, le 30 mai prochain.
Jo-Wilfried Tsonga dans les temps. A trois semaines du coup d’envoi de Roland-Garros, le Manceau ne pouvait pas espérer meilleur timing. Finalement absent à Heilbronn, où il devait initialement disputer le Challenger allemand, il vient de reprendre l’entraînement aux côtés de son frère sur les courts de l’Académie All In. Sauf nouveau contretemps ou pépin physique, le joueur français de 36 ans devrait donc pouvoir respecter le planning qu’il s’était fixé pour ce mois de mai, Heilbronn excepté. A savoir disputer Roland-Garros pour la onzième fois de sa carrière et préparer le rendez-vous parisien deux semaines plus tôt à Lyon en profitant de l’Open Parc Auvergne-Rhône-Alpes, qu’il avait remporté en 2017, pour peaufiner ses derniers réglages pour le tournoi de la Porte d’Auteuil. Les propos de son entraîneur Thierry Ascione, ce vendredi, chez nos confrères du site tennisactu, vont dans ce sens.
« Jo travaille dur et fait des efforts pour retrouver un très bon niveau et se faire plaisir en gagnant des matchs. Il est dans un super état d’esprit, il est courageux, beaucoup auraient arrêté. Lui a encore envie de jouer et aime ça. Je pense qu’il peut être encore très performant », prévient Ascione au sujet de son protégé, éliminé d’entrée à Barcelone le mois dernier (par Gerasimov) avant de décider de différer son retour sur les courts.
Une bonne idée, à en croire son coach, certain que son poulain pourrait encore en surprendre plus d’un.
« Il est bien. C’est une force de la nature, c’est un champion ! »
« Jo se fout de ce que l’on pense, c’est un fou de tennis ! »
N’en déplaise aux détracteurs de l’ancien numéro 5 mondial, aujourd’hui 73eme au classement.
« Très honnêtement, ça fait longtemps que l’on n’écoute plus les commentateurs sinon on se serait déjà pendus je pense. Ou on aurait peut-être mis un contrat sur leur tête (rires) », se marre Ascione, sans cacher que Tsonga lui-même se désintéresse royalement de ce que l’on peut dire sur son compte. Seul continuer de jouer et de prendre du plaisir sur le court l’intéresse.
« Avec la carrière de Jo, il s’en fout de ce que l’on pense. Il a tous les droits, il n’a rien demandé à personne, il fait ce qu’il veut (…) Quand je vois son sourire le matin à l’entraînement, c’est juste le jeu qui l’intéresse. Ce ne sont pas des grandes phrases. Il a encore envie de jouer. Comme Richard (Gasquet), comme Gilles (Simon), ce sont des passionnés du jeu. Ils aiment ça. Ils ne jouent pas pour l’argent, pas pour la gloire, pas pour arrêter quand ils le veulent, ils aiment jouer (…) Ce sont des fous de tennis. »
Tellement fou que l’ancien leader de l’équipe de France, demi-finaliste à deux reprises à Roland-Garros (en 2013 et 2015) se présentera à Paris à la fin du mois avec le doux rêve de se hisser en seconde semaine pour la septième fois de sa vie alors qu’il n’a joué que cinq matchs cette saison et n’en a gagné qu’un seul.
« Il veut juste jouer Roland-Garros et être capable de gagner des matchs. S’il peut en gagner trois, il ne se privera pas de le faire », assure ainsi son entraîneur. « Qu’il puisse le jouer déjà », se reprend l’ancien 81eme mondial. Si cela n’a pas toujours été le cas, cette fois, c’est bien parti pour.