Nadal a “du mal à respirer” à cause de sa blessure à Indian Wells
Après sa défaite face à Taylor Fritz en finale d’Indian Wells, Rafael Nadal a expliqué que sa douleur à la poitrine, dont il ne connaissait pas précisément la nature, l’empêchait de respirer correctement, au point de provoquer quelques vertiges.
iRafael Nadal, sur le toit du monde il y a encore deux jours, qualifié pour la finale du Masters 1 000 d’Indian Wells sans avoir perdu le moindre match depuis le début de l’année, détenteur depuis l’Open d’Australie du record de titres du Grand Chelem (21), bref en plein état de grâce au moment d’aborder la terre battue – il a choisi de faire l’impasse à Miami –, aurait-il sérieusement compromis en l’espace de quelques heures la suite de sa saison ?
On n’en est pas là bien sûr, mais l’Espagnol s’est montré inquiet après sa défaite face à Taylor Fritz en finale du BNP Paribas Open, au terme d’un match au cours duquel tout le monde a bien vu qu’il n’était pas dans son état normal, lui qui avait ressenti une douleur au niveau de la poitrine lors de demi-finale victorieuse contre Carlos Alcaraz.
C’est comme si on m’enfonçait des aiguilles à l’intérieur. A cause de la douleur, j’ai même eu des vertiges.
Rafael Nadal
“Je ne sais pas encore de quoi il s’agit, si c’est la côte ou autre chose, a-t-il expliqué. C’est arrivé hier soir (samedi soir) à la fin de mon match et sachant que je devais rejouer ce matin (dimanche matin), je n’ai pas eu le temps d’aller passer des examens ni de faire grand-chose. Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai du mal à respirer. C’est très douloureux et désagréable. Comme si on m’enfonçait des aiguilles à l’intérieur. A cause de la douleur, j’ai même eu des vertiges. C’est vraiment une blessure très handicapante.”
Ça s’est vu évidemment contre Fritz, notamment lors d’un début de match où Rafa n’était que l’ombre de lui-même. Mais le Majorquin, après avoir consulté le médecin et le kiné à la fin du premier set, a néanmoins tout tenté pour renaître de ses cendres dans le deuxième. Sans succès.
“Evidemment, c’est compliqué de jouer une finale dans ces conditions, a-t-il confirmé. Mais j’ai essayé jusqu’à la fin. J’ai même eu des occasions dans le deuxième set, que je n’ai pu convertir. Il n’y a pas beaucoup d’enseignements à tirer de ce ce match, car je n’étais pas capable de faire grand-chose.”
Nadal a bien tenté de détourner l’attention de sa blessure pour la porter sur son vainqueur, Taylor Fritz, auteur selon lui d’un “excellent match, “très agressif”, et qui “mérite sa victoire.” Mais forcément, les questions sont revenues sur son sort à lui, inquiétant à l’heure d’aborder sa saison fétiche sur terre battue.
“C’est sûr que j’aurais bien aimé arriver invaincu sur terre, ça aurait été magnifique, soupirait-il. Mais plus que la défaite en elle-même, que j’ai immédiatement acceptée, ce qui me rend triste, c’est de n’avoir pas pu défendre mes chances normalement. C’est déjà difficile à vivre en temps normal, mais alors en finale… Et ce qui me préoccupe vraiment, c’est de savoir ce que j’ai exactement, combien de temps cela va prendre pour me soigner. Il va falloir résoudre le problème le plus rapidement possible avant la terre battue.”
Une saison sur terre que Rafael Nadal attaquera donc à partir du 10 avril prochain, date du coup d’envoi du Masters 1 000 de Monte Carlo. Cela lui laisse deux semaines pour se soigner. Avec probablement, entre temps, quelques jours passés loin des terrains. De quoi sortir la machine de ses rails ?