ATP Finals : Alcaraz se relance et accable Rublev
Patraque et battu lors de son premier match de poule par Casper Ruud, Carlos Alcaraz a réagi ce mercredi en battant Andrey Rublev 6-3, 7-6(8) en sauvant deux balles de deuxième set. Ce dernier est déjà pratiquement éliminé.
Si vous avez eu aujourd’hui, comme cela arrive parfois, quelques réminiscences d’une scène déjà vécue dans le passé, ça n’est pas un hasard. Comme l’an dernier, Carlos Alcaraz et Andrey Rublev se retrouvaient ce mercredi pour la deuxième journée de poules du Masters après avoir tout deux perdu leur premier match. Et comme l’année dernière, c’est l’Espagnol qui a remporté en deux sets ce duel couperet (6-3, 7-6(8) en 1h36), relançant ainsi ses chances de qualification pour les demi-finales dans ces Nitto ATP Finals.
Le numéro 3 mondial jouera sa destinée turinoise vendredi lors de son troisième et dernier match de poule face à Alexander Zverev, qui affrontera pour sa part Casper Ruud ce soir dans le duel des vainqueurs de la première journée. Quelque soit son issue, un match en trois sets entre l’Allemand et le Norvégien scellerait la perte du Russe, dont l’avenir ne tient donc plus qu’à un fil pas plus épais que du papier à cigarette.
Victime d’un gros rhume et battu en deux sets par Casper Ruud pour son match inaugural du Masters, Carlos Alcaraz, s’il arborait toujours son écarteur de nez fuchsia évoquant un coureur cycliste des années 90 (ou Nicolas Jarry), avait retrouvé une bonne partie de son ressort ce mercredi. Plus vif, plus créatif, il s’est imposé sans avoir à sauver la moindre balle de break du match, bien aidé par son service qui l’a aidé à se tirer, malgré tout, de quelques situations délicates, la plus chaude d’entre elles intervenant dans le tie break du deuxième set, lors duquel il a dû écarter deux balles de set.
Globalement dominateur, Alcaraz a seulement été coupable de quelques négligences qui ont failli, en effet, lui coûter cher à la fin de cette deuxième manche. Dans la première, le suspense a prévalu jusqu’à 3-3, moment choisi par Rublev pour se déliter complètement, et subitement, commettant trois grosses fautes, dont une double, alors qu’il semblait se diriger vers un jeu de service tranquille (40-15).
Finalement breaké deux fois d’affilée dans cette fin de première manche, le Russe a réussi à éteindre le début d’incendie qui commençait à se propager dans son incandescente boîte crânienne pour retrouver le fil de son tennis. Le deuxième set, beaucoup plus équilibré, s’est déroulé sans la moindre balle de break de part et d’autre pour s’achever vers un inexorable jeu décisif, le premier entre les deux hommes. Le plus gros temps fort de ce match, par ailleurs.
Alcaraz, parfois négligeant mais si “clutch” dans le tie break
En tête 4-1 puis 5-3 après un “hot-shot” de sa confection (revers gagnant pour conclure un point au bout d’une énorme défense), le Murcien s’est alors fait une belle frayeur en commettant une double faute qui a relancé son adversaire, auquel il a ensuite littéralement offert deux balles de set (à 6-5 puis 8-7) en expédiant une attaque de coup droit dans le couloir, puis une volée de coup droit “facile” dans le filet. Sans céder à la panique, il s’est alors appuyé sur son arme la plus efficace du jour, l’enchaînement “service-coup droit”, pour se tirer de ce guêpier et conclure à sa deuxième balle de match.
Pour quelques centimètres, ce Masters de Turin a donc été privé d’un premier match en trois sets, mais a peut-être vécu son premier frisson ce mercredi. Et cette fois, pour Carlos Alcaraz, ça n’était pas un frisson de fièvre, même s’il a reconnu ensuite au micro n’être pas encore totalement à 100%. Une chose est sûre, il lui faudra l’être vendredi.