Après sa lourde défaite, Medvedev relativise : “Sinner a bien joué, pas moi, fin de l’histoire”
Le Russe n’a pas existé en demi-finales à Miami, balayé par Jannik Sinner en deux manches (6-1, 6-2).
Le 11e duel entre Daniil Medvedev et Jannik Sinner a tourné court. Un peu trop si l’on se fie à toutes les confrontations entre les deux joueurs. Le Russe s’est lourdement incliné en deux manches (6-1, 6-2) dans le remake de la finale de l’an passé. Sans solution, dans un jour sans, le protégé de Gilles Cervara n’a jamais réussi à rentrer dans sa partie.
Face à un joueur en totale confiance depuis la fin de l’année dernière, Medvedev ne pouvait pas espérer mieux. S’il avait réussi à être particulièrement agressif et juste dans les deux premiers sets à l’Open d’Australie, cela a été tout le contraire en Floride. Mais pas de quoi s’alarmer pour le principal intéressé qui veut vite passer à autre chose.
“Il n’y a pas beaucoup de marge quand on joue Jannik. Je devais jouer mon meilleur tennis et je n’y suis pas arrivé. Son niveau ne m’a pas étonné car il joue comme ça depuis la fin de la saison dernière. Je n’ai pas l’impression qu’il a mieux joué que d’habitude, il était à son niveau. Il a bien joué et pas moi. On pourrait en parler des heures, mais il a simplement mieux joué que moi, fin de l’histoire” a t-il convenu en conférence de presse.
“Je n’étais pas diminué. Vraiment, mon plan était d’être agressif, comme en Australie. Là-bas, ça avait fonctionné. Ici, j’ai fait trop de fautes. Dans le deuxième set, je me demandais si je ne devais pas revenir à ce que je savais faire, à mon style défensif. J’ai essayé, mais je n’y suis pas arrivé. Le problème n’était pas ma tactique, mais son exécution. Et puis c’était trop tard dans le set. Je suis déçu, mais c’est la vie. C’est le tennis.”
Medvedev n’a plus gagné de titre depuis Rome l’an passé
Battu lors de ses cinq dernières finales sur le circuit (US Open, Pékin, Vienne, Open d’Australie, Indian Wells), Daniil Medvedev pourrait commencer à trouver le temps long. Son dernier titre remonte à presque un an, à Rome, à la surprise générale. Pour un joueur de ce calibre, c’est un peu léger. Mais encore une fois, il ne s’affole pas.
“Vous savez, je me focalise surtout sur les grands tournois. Et quand on regarde les résultats, je ne perds que contre de grands joueurs, Sinner, Djokovic, Alcaraz… Bien sûr, je veux les battre, être meilleur qu’eux. Pour l’instant, ça ne passe pas. Je dois travailler autant le tennis que le mental pour ça. Sur terre battue, je vais jouer Monte-Carlo, Rome, Madrid et Roland-Garros. Ça risque d’être compliqué pour moi de remporter un titre, c’est certain.”
“Si je jouais dix ATP 250, je pense que j’aurais quelques titres en plus. Il ne faut pas être prétentieux, mais je pense être capable d’en remporter quelques-uns. Mais je préfère jouer les grands tournois. J’ai eu une bonne opportunité de titre à Dubaï, mais Humbert a trop bien joué. Mais j’espère bien gagner quelques titres cette année.”
Depuis 2018, le Russe a remporté au moins un titre chaque année. 2024 échappe pour le moment à la règle.