Épanoui hors du court, Tsitsipas veut finir fort en 2023
Le Grec a reconnu avoir fait l’erreur de mettre la discipline de côté cette année, tout en affirmant être de retour sur de bons rails.
Des hauts, et des bas. C’est ainsi que s’est déroulée la saison 2023 de Stefanos Tsitsipas jusqu’à présent. Après avoir débuté en fanfare avec une finale à l’Open d’Australie, il n’a atteint qu’une seule fois ce stade de la compétition depuis, pour gagner le titre de l’ATP 250 de Los Cabos, en août. En outre, il a disparu plus vite qu’attendu lors de deux des trois autres tournois du Grand Chelem.
Hors du court, en revanche, il est le plus heureux du monde, grâce à son idylle avec Paula Badosa, joueuse espagnole classée numéro 2 mondiale à son apogée, en 2022. “Je vis la meilleure période de ma vie”, a même déclaré le Grec.
“Je me suis un peu trop fié à ce que j’avais déjà appris”
Maintenant que sa vie personnelle est au beau fixe, Tsitsipas veut terminer l’année en beauté, avec le Masters en ligne de mire.
“Ces trois, quatre derniers mois, je n’ai pas réussi à gagner beaucoup de points, je le reconnais”, a-t-il déclaré lors du media day à Anvers, où son entrée en lice est programmée jeudi contre Botic van de Zandschulp.
“Je me suis un peu trop fié à ce que j’avais déjà appris”, a-t-il continué. “Je pensais aussi pouvoir réussir en mettant un peu la discipline de côté et en me concentrant un peu plus sur mon talent. Mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Au fond de moi, je sens que je veux changer les choses, avec une bonne fin d’année. J’ai très faim, en commençant cette saison indoor. Je ne m’étais jamais autant entraîné que maintenant durant toute ma carrière.”
“Je vis la meilleure période de ma vie”
Quand ils se sont mis en couple, Tsitsipas et Badosa ne se sont pas cachés, en dévoilant leur amour sur les réseaux sociaux. Leurs publications ont suscité beaucoup d’attention, et quelques critiques. Résultat, Tsitsipas a confié qu’ils avaient décidé d’être moins actifs sur les réseaux sociaux. “Beaucoup de gens trouvent ça amusant de tout critiquer, détruire, et je n’aime pas ça du tout”, a-t-il expliqué.
Sa romance avec Badosa l’a mis dans de nouvelles dispositions mentales, en lui permettant d’être plus détendue et de savoir relativiser.
“Ma rencontre avec Paula m’a donné une nouvelle vision de la vie en générale”, a-t-il révélé. “Avant, c’était toujours tennis, tennis, tennis. C’était tout ce qui comptait, 24h sur 24, 7 jours sur 7. Et durant cette période de ma jeune carrière, je n’ai pas passé assez de temps avec ma famille.”
“Pour certains, peut-être que ces connexions familiales ne sont pas si importantes, mais pour moi elles sont cruciales”, a-t-il continué. “Ce sont des parties de ma vie qui demandent aussi du temps, mais pas vraiment de l’énergie parce qu’elles font partie de moi. Donc, avoir Paula à mes côtés maintenant, c’est génial. Je vis la meilleure période de ma vie. J’ai les bonnes personnes autour de moi, je n’ai aucun doute là-dessus.”
“Tout est clair dans ma tête, et je pense que ça apporte de la fraîcheur à mon tennis et à la façon dont je veux réussir le reste de ma carrière”, a-t-il ajouté. “Avec ces personnes à mes côtés, c’est très important pour moi.”
“Je suis toujours sur la bonne voie, je n’ai pas baissé les bras”
Classé au 7e rang mondial, Tsitsipas a besoin d’un dernier effort afin de se qualifier pour le Masters. Battu prématurément à Wimbledon et à l’US Open, il a fait l’objet d’interrogations sur ses capacités à réelles à atteindre les sommets. Tsitsipas a répondu avoir besoin de savoir mieux se gérer lors des grandes occasions.
“Gagner un tournoi du Grand Chelem ? J’ai déjà été proche de réussir ce défi (une finale à Roland-Garros, une finale à l’Open d’Australie), j’ai eu mes chances”, s’est-il exprimé. “Peut-être que ce qui m’a manqué, c’était de l’énergie. J’en utilise beaucoup trop sur le court. Si vous regardez les autres champions, comme Djokovic, Federer et même Nadal, ils savent mieux comment gérer tous les efforts que demandent un tournoi du Grand Chelem.”
“La seule fois de ma carrière où j’ai été assez malin pour gérer tout, c’était lors du Masters 2019, et je l’ai gagné”, a-t-il complété. “Ça prend beaucoup de temps pour maîtriser cette gestion. Mais je suis toujours sur la bonne voie, je n’ai pas abandonné.”
“Vous savez, il faut des années pour mûrir en tant qu’homme, ou en tant que sportif de premier plan”, a-t-il poursuivi. “Et je me donne du temps pour ça. Je veux vraiment faire de ce rêve une réalité un jour. Je rêve que Paula et moi atteignons chacun la première place mondiale. Je n’ai rien à prouver à personne.”