Andrey Rublev : « Je voulais tellement gagner que je ne supportais pas la pression »
Habituel « loser » dans les matchs importants, Andrey Rublev commence à s’habituer à la pression des grands rendez-vous. Un changement mental sur lequel le Russe s’est confié au Guardian.
Il va falloir vous y habituer, Andrey Rublev est désormais capable de retourner des situations très compliquées. Ce lundi, au troisième tour de Rome face à Alejandro Davidovich Fokina, le Russe était mené 6-3 dans le jeu décisif, avec deux minis breaks de retard. Il y a quelques mois, il n’aurait pas été étonnant de le voir sombrer et laisser filer la première manche.
Mais c’est fini, le sixième joueur mondial ne s’est pas laissé abattre et a sauvé les trois balles de set pour finalement l’emporter 10-8 dans le tie-break avant de dérouler dans le deuxième set. Un retournement de situation symbolique de son nouvel état d’esprit.
Rublev : « Je perdais ces matchs à cause de moi-même »
Avant sa victoire à Monte-Carlo, Rublev avait disputé sept quarts de finale de Grand Chelem et deux finales de Masters 1000 sans jamais réussir à s’imposer. Tellement désireux d’écrire les premières grandes lignes de son palmarès, le jeune homme de 25 ans s’est infligé une pression quasi-insoutenable.
« Ces matchs ont été vraiment, vraiment très décevants pour moi parce qu’au final, je les perdais à cause de moi-même » a confié Rublev dans un entretien au Guardian. « Je voulais tellement gagner que je ne supportais pas la pression. Je ne jouais même pas, j’étais complètement crispé et rempli d’émotions négatives ».
Partir perdant, finir gagnant
Depuis le début de l’année 2023, un changement de comportement est observable dans l’attitude du Russe. Sa victoire en huitième de finale contre Holger Rune à l’Open d’Australie a peut-être servi de déclic. Il avoue aussi qu’être arrivé à Monte-Carlo sans réel espoir de gagner l’avait beaucoup aidé. Le Russe s’est aussi livré a un travail sur lui-même.
Il y a aussi un peu de méditation.
Andrey Rublev au Guardian
« Il faut être honnête avec soi-même et avec son équipe, les écouter et être ouvert à raconter ses craintes et ce qu’il se passe dans votre tête pour savoir le chemin à suivre pour aller mieux. Il y a aussi un peu de méditation » a-t-il finalement confié.
Avec l’arrivée d’un Roland-Garros qui s’annonce plutôt ouvert, Andrey Rublev, fera partie des outsiders sur qui il faudra compter.