Amour du public, regret, déchirure : les 8 faits marquants de sa saison 2021 racontés par Djokovic à L’Équipe
Sacré “Champion des champions Monde” de l’année 2021 par L’Équipe, Novak Djokovic est revenu sur son incroyable saison dans un entretien pour le journal.
Novak Djokovic a réalisé une saison 2021 exceptionnelle en remportant notamment trois titres du Grand Chelem, l’Open d’Australie pour la neuvième fois de sa carrière, Roland-Garros pour la deuxième fois et Wimbledon pour la sixième. 2021 accompagne donc 2015 et 2011, années où le Serbe avait également réussi le Petit Chelem.
Le natif de Belgrade possède désormais le record de semaines (353 actuellement) et de saisons (6) terminées à la place de numéro 1 mondial. Il est également l’homme qui a remporté le plus de Masters 1000 (37) et il co-détient avec Roger Federer et Rafael Nadal le record de titres en Grand Chelem (20).
C’est pour cela que la rédaction du journal l’Equipe a élu Novak Djokovic “Champion des champions Monde” de l’année 2021. A cette occasion, le numéro un mondial a accordé une interview au journal où il est revenu sur son incroyable saison. Tennis Majors vous présente les huit infos clés à retenir de cet entretien.
1 – Aucune question n’a été autorisée sur sa participation ou non à l’Open d’Australie 2022.
Novak Djokovic refuse toujours de dévoiler son statut vaccinal et sa participation à l’Open d’Australie est donc très incertaine. Les organisateurs ont bien précisé que les joueurs devaient être vaccinés pour pouvoir jouer à Melbourne. Le numéro un mondial est déjà forfait pour l’ATP Cup mais n’a toujours pas communiqué concernant l’Open d’Australie.
2 – “À New York, je ne m’attendais pas du tout à ce que les gens me soutiennent et j’ai été pris au dépourvu.”
Le natif de Belgrade explique dans cette interview qu’il était mentalement préparé à se battre contre le public, comme à son habitude, et que l’amour que lui a finalement apporté le public américain l’a pris au dépourvu et cela a peut-être eu un impact sur jeu. Djokovic avait notamment reçu une stating ovation au moment de la remise des trophées et il en avait eu les larmes aux yeux. Cet amour inattendu combiné au niveau de jeu exceptionnel de Medvedev n’a pas permis au Serbe de gagner l’US Open.
3 – “Je suis allé à Tokyo à 50% de mon niveau d’énergie. Le jeu, ça allait mais j’étais déjà sur la réserve physiquement. Quand j’ai atterri, j’étais presque vide.”
Après Wimbledon, Novak Djokovic était encore en lice pour réaliser le Grand Chelem doré (remporter les quatre Majeurs et l’or olympique). Malgré la fatigue accumulée après un enchaînement Paris-Londres éprouvant, le Serbe a décidé de jouer à Tokyo. Dans son interview, il explique qu’il ne regrette pas d’y être allé, il a adoré parler avec les autres athlètes et était fier de représenter la Serbie, mais il précise que ce n’était pas un bon choix pour être totalement prêt pour l’US Open.
4 – ” La seule chose que je regrette à propos de la finale de l’US Open, c’est de ne pas avoir pleuré plus tôt.”
Souvenez-vous, Novak Djokovic assis sur sa chaise en finale de l’US Open, en larmes, serviette sur la tête. Dans L’Equipe, le numéro un mondial dit qu’après avoir fondu en larmes, il s’est senti libéré d’un poids émotionnel et qu’il aurait probablement eu une chance d’inverser la tendance contre Medvedev s’il avait pleuré plus tôt dans le match. Il explique qu’il a pleuré en voyant de l’amour du public, des larmes de joie pour le soutien mélangées à des larmes de déception car il sentait bien qu’il était maintenant proche de la défaite. On apprend également dans l’interview que Djokovic a accepté un grand dîner avec son équipe après la rencontre, contrairement à d’habitude, où il veut être seul après une défaite. Le Serbe explique avoir passé une merveilleuse soirée entouré de son équipe.
5 – “Après New York, je pensais avoir terminé ma saison. C’était suffisant.”
Après une saison riche en émotions et un US Open où il a dépensé beaucoup d’énergie mentalement et physiquement, Novak Djokovic a failli dire stop pour 2021. Mais il s’est senti beaucoup mieux après une semaine de vacances aux Maldives avec sa femme et ses premiers pas de reprise à la salle de sport ont été bons. Il a donc décidé de se donner une chance et il a eu raison car il a remporté le Rolex Paris Masters et s’est assuré de terminer la saison numéro un mondial pour la sixième fois de sa carrière, record absolu.
6 – “Quand j’ai commencé à servir à l’échauffement, j’ai regardé Goran pour lui dire que ce n’était pas possible. Gagner l’Open d’Australie était un miracle.”
Djokovic insiste sur le fait qu’il a bien eu une déchirure abdominale à Melbourne, qu’il ne s’est pas du tout entraîné en deuxième semaine, qu’il a mélangé séance de kiné et fortes doses d’anti-douleurs, qu’il a été proche d’abandonner deux fois et que finalement son corps s’est habitué à la douleur en demi-finale et en finale.
7 – “Contre Rafa, c’était la guerre. Une intensité incroyable. Une de mes plus grandes victoires.”
Le Serbe affirme que sa demi-finale à Roland-Garros, où il a battu Rafael Nadal pour la deuxième fois de sa carrière à Paris, a été le sommet de sa saison 2021, devant sa finale contre Tsitsipas où il a expliqué, sans vouloir être arrogant : “même mené deux sets à zéro, je sentais que j’avais le contrôle et que je pouvais gagner”, et celle de Melbourne face à Daniil Medvedev. Cette victoire contre l’Espagnol lui a ouvert la voie du rêve d’un Grand Chelem calendaire historique, qu’il n’a finalement pas pu réaliser.
8 – ” J’aime que Daniil ne soit pas politiquement correct, je peux m’identifier. Même chose avec Zverev.”
Djokovic “couronne” clairement Daniil Medvedev et Alexander Zverev comme les leaders de la Next-Gen, rivaux et amis proches, pour leur niveau et leur personnalité. Le numéro un mondial a d’ailleurs expliqué lors de sa conférence de presse après le Rolex Paris Masters que le Russe était son principal rival sur le circuit. Les deux hommes, qui s’entendent très bien, se sont entraînés ensemble à la Mouratoglou Tennis Academy et au Masters du Turin. Ce qui est très rare entre un numéro un et un numéro deux mondial.