Alcaraz va jouer à Rome pour la première fois et son credo ne change pas : “profiter du moment”
Carlos Alcaraz est assuré de récupérer la place de numéro 1 mondial après le Masters 1 000 de Rome auquel il participera pour la première fois cette année. Mais l’Espagnol garde la même ligne de conduite : il veut juste profiter du moment.
Carlos Alcaraz s’apprête à vivre un (double) événement d’importance samedi à Rome : non seulement il participera pour la première fois au Masters 1 000 italien auquel il avait dû renoncer l’an dernier en raison d’une blessure à la cheville, mais à partir du moment où il posera un pied sur le court face à son compatriote Albert Ramos-Viñolas, il sera assuré de récupérer à Novak Djokovic la place de numéro 1 mondial.
On s’en doute, il en faut plus pour faire tourner la tête du phénomène espagnol, toujours aussi calme et pondéré en conférence de presse qu’il peut être flamboyant sur un court. “C’est ma première à Rome, je veux juste profiter du moment, profiter de mon premier match ici, profiter des fans italiens. Reprendre la place de numéro 1 après le tournoi, évidemment, c’est génial. Mais cela ne change strictement rien à mon approche du tournoi”, a déclaré le récent vainqueur du Masters 1 000 de Madrid.
Quand j’étais plus jeune, j’étais une personne totalement différente. Je m’énervais, je balançais ma raquette, je râlais beaucoup. Je ne profitais pas du moment comme je le fais aujourd’hui.
Carlos Alcaraz
Le premier adversaire qu’Alcaraz affrontera dans la Ville Eternelle est un peu particulier, lui aussi. Pas seulement parce qu’il s’agit d’un compatriote, ni parce qu’il est gaucher. Mais c’est contre Ramos-Viñolas que “Carlitos” avait remporté le tout premier match de sa carrière, à Rio de Janeiro, en 2020, après un bras de fer de 3h36. Alors âgé de 16 ans et 288 jours, il avait été plus jeune que Rafael Nadal pour dégainer son premier succès dans un ATP 500.
L’an dernier, au deuxième tour de Roland-Garros, le protégé de Juan Carlos Ferrero était à nouveau sorti vainqueur d’un gigantesque combat face à Ramos-Viñolas, en sauvant une balle de match. L’ancien (et futur) numéro 1 mondial avait alors fait montre, une nouvelle fois, de sa fascinante capacité à garder son sang-froid dans les moments les plus chauds, ce qui est aujourd’hui l’une de ses principales marques de fabrique.
“Pour moi comme pour tout le monde, mon plus grand rival, c’est bien souvent d’abord moi-même”, a philosophé Alcaraz ce vendredi à Rome. Vous devez d’abord vous contrôler, contrôler vos émotions, puis jouer contre votre adversaire. Quand j’étais plus jeune, j’étais une personne totalement différente. Je m’énervais, je balançais ma raquette, je râlais beaucoup. Je ne profitais pas du moment comme je le fais aujourd’hui. Ensuite, j’ai réussi à me calmer, à mieux maîtriser mes nerfs. Et j’ai commencé à aimer jouer au tennis, à prendre beaucoup plus de plaisir sur le court.”
Carlos Alcaraz, ou la définition de la dolce vita.