Alcaraz : “Sinner a changé pour devenir encore plus professionnel”
Lors d’une interview accordée à Marca, Carlos Alcaraz a notamment été questionné au sujet de son niveau, de Jannik Snner, ou encore de sa vision du G.O.A.T.
“C’est une défaite très difficile pour moi, elle me fait très mal.” Ce n’était “qu’un” ATP 250, mais Carlos Alcaraz, battu par Nicolas Jarry demi-finale du tournoi de Buenos Aires, n’avait pas caché sa déception la semaine dernière. Parce qu’un joueur de cette trempe a pour ambition de gagner dès lors qu’il pose un pied sur le court.
Mais certains revers tiraillent plus les entrailles que d’autres, au point que “l’homme qui sourit toujours” en a parfois était déchiré dans l’intimité du vestiaire. “Plusieurs défaites m’ont fait mal, les dernières en date sont celles contre (Alexander) Zverev (en quart de finale de l’Open d’Australie), (Novak) Djokovic (en demi-finale du Masters) et (Nicolas) Jarry”, a-t-il répondu lors d’une interview accordée à Marca. “La dernière fois que j’ai pleuré ? Je pense que c’était après avoir perdu contre Djokovic au Masters.”
Contraint à l’abandon après s’être tordu la cheville dès le deuxième point contre Thiago Monteiro au premier tour à Rio, le numéro 2 mondial s’est ensuite montré rassurant. Au point d’assurer sa présence pour l’exhibition face à Rafael Nadal à Las Vegas le 3 mars puis la défense de son titre à Indian Wells, en étant en quête d’une première finale depuis celle, monumentale, de Cincinnati contre Novak Djokovic en août.
Il (Jannik Sinner) travaille dur, et ça paye.
Carlos Alcaraz
“Je pense que je ne suis pas très loin de mon meilleur tennis, mais je dois encore atteindre ce niveau déjà montré à plusieurs à plusieurs occasions”, a-t-il expliqué. “En sachant gérer les moments importants”. À l’instar, par exemple, d’un Jannik Sinner s’étant affirmé, depuis l’an passé, comme le joueur avec le plus haut pourcentage de balles de break sauvées sur le circuit principal.
Un Transalpin invincible depuis fin 2023, qui a enchaîné 15 victoires de suite en simple pour remporter la Coupe Davis avec l’Italie, puis son premier tournoi du Grand Chelem à l’Open d’Australie, suivi de l’ATP 500 de Rotterdam.
“Je l’ai toujours dit, il n’y a pas de secret”, a commenté Alcaraz au sujet de Sinner. “Il a toujours travaillé très dur. À chaque tournoi, il est très concentré sur ce qu’il a à faire. En l’observant, j’en ai parlé à maintes reprises avec Juan Carlos (Ferrero, son coach). Il était déjà professionnel avant, mais il a changé pour le devenir est encore plus. Il travaille dur chaque jour et ça paye. Je suis heureux pour Jannik et son équipe.”
La question du G.O.A.T. va au-delà des chiffres.
Carlos Alcaraz
S’il a déjà révélé son rêve de jouer les Jeux olympiques en double avec Rafael Nadal, le surnommé “Carlitos” a également confié vouloir croiser à nouveau le fer avec son idole. “J’aimerais vivre cette expérience encore une ou deux fois”, a déclaré celui qui mène 2-1 dans son face-à-face avec son idole. “Ce serait incroyable.”
Alors que le gaucher aux 22 titres du Grand Chelem a récemment érigé Novak Djokovic en G.O.A.T. du tennis, son jeune compatriote a été invité à donner son avis sur la question. “Chacun a sa propre perception des choses”, a-t-il répondu. “Pour les uns, Djokovic est le meilleur, pour d’autres c’est Rafa (Nada) ou (Federer). Rafa a dit que c’était Djokovic (le meilleur joueur de l’histoire) en ce qui concerne le palmarès, et je le pense aussi.”
“Si on prend les chiffres, il est le meilleur de l’histoire, ça ne fait aucun doute”, a-t-il ajouté. “Mais je pense aussi que ce sujet va au-delà des statistiques. Pour moi, ils sont tous les trois (Nadal, Federer, Djokovic) les meilleurs.” Il a beau être né au sud des Pyrénées, Carlos Alcaraz a parfois un petit accent normand dans ses réponses.