Alcaraz : “La nouvelle rivalité avec Jannik (Sinner) est bonne pour le tennis”

En conférence de presse après son titre à Wimbledon dimanche, Carlos Alcaraz a évoqué sa rivalité avec Jannik Sinner ; l’Espagnol et l’Italien s’étant partagés les titres du Grand Chelem jusqu’à présent en 2024.

Jannik Sinner, Carlos Alcaraz, Wimbledon 2022

Jannik Sinner et Carlos Alcaraz, Wimbledon 2022 (Panoramic)

Mathieu Canac

15 juillet 2024

Révolution. Ce mot peut désigner à la fois un changement brutal, la fin d’une époque, ou le mouvement d’un objet autour d’un d’un axe le ramenant périodiquement au même point. Régulièrement, les amateurs de tennis masculin, en croyant une époque révolue, ont vu celui-ci revenir au même stade : celui d’une rivalité marquante, historique.

Une fois l’ère Borg-McEnroe terminée, les passionnés ont craint de voir la fin de cette période dorée plomber complètement leur sport favori. Puis le duo Sampras-Agassi est arrivé. Quand les deux Américains ont pris leur retraite, rebelote. Les doutes ont surgi. Mais ils on été dissipés, enterrés, par encore mieux : un trio. Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic.

LE tennis s’est nourri des grandes rivalités

Les rides des légendes du Big 3 se creusant en même temps que les tombes de leurs carrières respectives, certains en étaient sûrs : l’intérêt pour le tennis allait sérieusement chuter. Mais l’histoire étant un éternel recommencement, que nenni.

Certes, Djokovic et Nadal n’ont pas encore dit stop. Le Serbe tutoyant toujours les sommets en tant que numéro 2 mondial et finaliste de Wimbledon. Mais Carlos Alcaraz, 21 printemps, et Jannik Sinner, 23 ans le 16 août, se sont posés en figures de proue pour empêcher le tennis de connaître des années de galère.

Je suis ravi qu(il (Jannik Sinner) soit là.
Carlos Alcaraz

“Que Jannik (Sinner) et moi, 21 et 22 ans, soyons en haut du classement et gagnions des titres du Grand Chelem, je pense que c’est bon pour le tennis”, a déclaré l’Espagnol, vainqueur de Wimbledon, son quatrième Majeur, en infligeant un 6-2, 6-2, 7-6⁴ à Djokovic.

“Ça permet d’avoir de nouveaux visages qui se battent pour les grands tournois, je suis vraiment ravi qu’il (Jannik Sinner) soit là”, a-t-il ajouté. “Nous avons une super rivalité, en tant que jeunes joueurs qui montent. Je pense que c’est génial pour le sport, le tennis, et les joueurs.”

Alcaraz et Sinner se sont partagés les titres du Grand Chelem en 2024

Depuis le début de l’année, les deux hommes se sont partagés les levées du Grand Chelem. L’Open d’Australie pour le Transalpin, Roland-Garros et Wimbledon pour le Transpyrénéen, plus jeune joueur de l’ère Open à avoir réussi ce doublé et sixième de l’histoire à l’avoir fait après les mythes Laver (1969), Borg (1978, 1979, 1980), Nadal (2008, 2010), Federer (2009) et Djokovic (2021).

De quoi poser les premières pierres d’une rivalité qui pourrait bien s’ériger en monument au fil de la prochaine décennie. À moins que de jeunes concurrents poursuivent leurs progressions, ou que d’autres, encore à l’ombre de l’histoire, âgés entre 12 et 16 ans, viennent secouer le nouveau pouvoir en place dans le futur. Pour imposer leur propre révolution.

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