Travaux, loges, night-sessions… : Forget et Giudicelli font le bilan
A quelques heures de la finale hommes de Roland-Garros, le patron du tournoi Guy Forget et le président de la Fédération française de tennis Bernard Giudicelli ont fait le bilan de l’édition 2019. Ils ont notamment évoqué les différentes polémiques de cette année, mais aussi le futur du tournoi.
La fin des travaux
Bernard Giudicelli : « Les travaux continuent, nous allons aborder dès le 21 juin la phase 4 du chantier qui en compte 5, par la déconstruction du court numéro 1, ce qui nous permettra de préparer la future place des Mousquetaires, et de préparer à la fois la future entrée, ce que l’on va appeler l’entrée générale qui se situera sur l’avenue de la porte d’Auteuil, et la première phase du musée ou le nouvel espace musée de la Fédération et de Roland-Garros. Quant au court Chatrier, cette phase va consister essentiellement à la fois à des travaux de finition en interne pour l’ensemble des espaces et, bien sûr, à la pose du toit, la partie la plus emblématique de notre projet. Les deux portions d’aile de 48 mètres seront assemblées en une seule pour être hissées l’une après l’autre entre le 15 septembre et à peu près la fin février sur le toit du court Chatrier, pour ensuite être livrés à nos essais techniques afin d’entrer en fonction pour le tournoi 2020. »
La fréquentation et l’audience de l’édition 2019
Guy Forget : « Notre record est battu avec le court Simonne-Mathieu. On atteint une fréquentation record de 520 000 spectateurs. On passe la barre du demi-million, sur laquelle on butait depuis quelques années. Notre tournoi a été toujours sold out dès le premier jour de la mise en vente de nos billets. Du côté des diffuseurs, pour France 2, on a rassemblé en moyenne 1,3 million de téléspectateurs, soit 15,6% de parts d’audience. Le pic d’audience le plus fort aura été lors du match entre Benoît Paire et Key Nishikori, rassemblant 3 698 000 spectateurs sur France 3. Et Eurosport a lui aussi eu des chiffres positifs, en tout cas en hausse par rapport à l’année dernière. »
Le problème des loges vides
Guy Forget : « Ce n’est pas un phénomène nouveau. Nous y travaillons depuis plusieurs années. Aujourd’hui, en particulier avec nos partenaires, nous essayons dès l’année prochaine de trouver de nouveaux moyens pour remplir nos loges, qui sont vides parfois, à certains moments. D’un point de vue économique, nous ne pouvons pas nous permettre aujourd’hui de refuser ces partenaires et parfois ces gens qui paient un billet plus cher, qui consomment le tennis de manière différente de par le passé. Ils ont du mal à rester pendant 8 ou 9 heures assis sur un fauteuil. C’est pour cette raison que nous essayons avec nos partenaires de faire peut-être pour l’année prochaine une espèce de surbooking cela se fait aujourd’hui dans les compagnies d’aviation et dans les hôtels afin que ces derniers puissent faire venir certains de leurs clients en première partie, et une deuxième fournée en suivant le déjeuner. »
L’arrivée du toit en 2020
Guy Forget : « Je rappelle que le tournoi est un tournoi outdoor, qui se joue en extérieur et les seuls moments où nous fermerons le toit, c’est quand il y aura des précipitations importantes continues et, bien entendu, un match qui commencera en indoor se terminera en indoor, excepté s’il recommence le lendemain. A l’inverse de ce qu’ont fait les Anglais avec Nadal et Djokovic, nous terminerons le match en extérieur le lendemain. »
L’interruption du match Djokovic-Thiem
Guy Forget : « C’est le juge arbitre et lui seul qui interrompt les matchs en fonction des conditions météorologiques. On a la chance d’avoir des experts et une station extrêmement pointue. Je vous rappelle qu’à ce moment-là, lorsque le match a été interrompu, on avait des rafales qui dépassaient 80 kilomètres/heure alors qu’elles n’étaient que de l’ordre de 40 à 50 km/h lors du match entre Rafa et Roger. Les prévisions que nous avions à ce moment-là étaient des vents forcissants, dans le pic de sécurité, c’était déjà très limite. Nous avions deux averses prévues, la première d’environ 30 à 40 minutes et la deuxième un peu moins d’une heure plus tard. C’est pour ces raisons que Rémy Azemar a décidé d’aller aux vestiaires, de rencontrer Novak Djokovic, j’étais présent à ses côtés à ce moment-là et en même temps, au même moment, on leur a dit : compte tenu de ce qui se passe, nous préférons vous renvoyer sur le terrain demain à midi où nous aurons une fenêtre de 3 heures avec des conditions météorologiques extrêmement favorables plutôt que de vous faire faire encore des petits sauts de puce dans des conditions exécrables. À la suite de cette annonce, Novak Djokovic, devant moi, a pris son sac et a quitté les vestiaires. Dominic Thiem en a fait de même un peu plus tard. »
Les matchs en soirée en 2021
Bernard Giudicelli : « Tous les courts seront éclairés en 2021 (les quatre courts principaux le seront dès 2020, ndlr) ce qui veut dire que l’année prochaine, c’est la dernière année où les matchs se termineront pour cause de nuit tombée. A partir de 2021, il y aura trois matches en journée sur le court Philippe Chatrier et un match en session de soirée. »