Nadal : « La place de numéro 1 ? Je n’y pense pas ! »
Après avoir expédié son compatriote Andujar au 1er tour du tournoi d’Acapulco mardi, Rafael Nadal a assuré qu’il n’était pas intéressé par la place de numéro 1 mondial. Seul importe au Majorquin, à l’entendre, de durer le plus longtemps possible.
Toujours dauphin de Novak Djokovic (9 720 points pour le Serbe, 9 395 pour l’Espagnol) alors que l’un a renoué avec la compétition à Dubaï tandis que l’autre a choisi Acapulco, Rafael Nadal pourrait très vite (potentiellement parlant) déloger de nouveau son rival du trône de numéro 1 mondial. Mais, à 33 ans, le Majorquin sait aussi qu’il ne peut plus carburer au même rythme que lors de ses jeunes années et doit se gérer s’il veut continuer de faire autant de dégâts sur le circuit, et pas uniquement sur la terre battue, sa surface préférée, de surcroît. Un dilemme qui a d’ailleurs fait l’objet d’une question d’un journaliste mardi soir après la victoire expéditive de Nadal face à Pablo Andujar (6-3, 6-2 en 1h30 de jeu) pour son entrée en lice à Acapulco et son premier match depuis sa défaite en quarts de finale face à Dominic Thiem à l’Open d’Australie. Et n’en déplaise aux fans du numéro 2 mondial qui rêvent de revoir leur idole en tête du classement, cela ne semble pas obnubiler du tout l’intéressé, davantage intéressé par la perspective de durer sur les années que de chasser Djokovic au plus vite de la première place.
Nadal : « Je vais jouer dans des endroits où je suis heureux d’aller »
« La place de numéro 1 ? Ca fait longtemps que n’y pense pas, a encore affirmé Nadal mardi. Mon objectif ne peut pas être d’être numéro 1. J’ai dit à plusieurs reprises que je ne considère pas ça comme un objectif. Si l’opportunité se présente, comme ce fut le cas l’an dernier, et que ça arrive grâce à mes performances, alors c’est génial, mais je n’irai pas la chercher car je suis à une étape différente de ma carrière. » Et la tête de série numéro 1 au Mexique de préciser sa pensée : « Je suis à un moment de ma carrière où mes priorités sont d’être compétitif le plus longtemps possible et de faire durer ma carrière le plus longtemps possible. » Ce qui va obliger Nadal, à l’entendre, à faire des sacrifices « en fonction de (sa) vie personnelle et de (sa) condition physique », mais aussi à bâtir son calendrier au regard de ses attirances. « Je vais jouer dans les endroits où je suis heureux d’aller tout en ayant des options pour être compétitif. » Acapulco fait précisément partie du type de destinations pour lesquelles devrait désormais opter le roi de Roland-Garros (douze titres). Avec l’intention d’aller partout au bout. Pour cela, il devra déjà se débarrasser du Serbe Miomir Kecmanovic que le tirage au sort lui a réservé au deuxième tour. « C’est un jeune joueur mais je le connais bien, je l’ai vu jouer plusieurs fois. Il est puissant avec un grand coup droit et beaucoup d’énergie », estime Nadal.