L’ATP valide les nouvelles dates de Roland-Garros
Dans une interview accordée à trois médias, le président de l’ATP Andrea Gaudenzi a annoncé qu’il acceptait les nouvelles dates de Roland-Garros, et qu’il rêvait d’une saison « normale » à partir de mi-juillet.
Bernard Giudicelli peut être soulagé. Si les conditions sanitaires sont réunies, Roland-Garros pourra bien se disputer du 20 septembre au 4 octobre. Alors que l’ATP et la WTA n’avaient pas donné leur accord, et menaçaient de retirer les points attribués à Roland-Garros en 2020 mais aussi en 2021, car la FFT était allée un peu vite en imposant une nouvelle date sans se concerter avec les autres tournois, le président de l’ATP a déclaré qu’il pardonnait à l’instance française. Dans une interview accordée à UbiTennis, Tennis Actu et Tennisnet, le président de l’ATP donne ainsi des pistes pour la reprise de la saison, qui est, rappelons-le, suspendue jusqu’au 12 juillet inclus. Et il se veut très optimiste.
Gaudenzi : “Trois Grands Chelem et sept Masters 1000”
« J’ai parlé avec tous les joueurs du Player Council, avec Roger (Federer) Rafa (Nadal), (Novak) Djokovic, et tous sont d’accord avec la philosophie de pouvoir jouer les tournois les plus importants. Donc, même si cela n’est que théorique, il est justifié que Roland-Garros puisse se tenir en septembre, alors qu’il ne se justifie pas de déplacer de deux ou trois semaines l’US Open. Si on ne peut pas jouer début septembre, je doute fortement que l’on puisse jouer fin septembre. Il y a des échéances : la O2 Arena de Londres est bloquée pour les ATP Finals, c’est la seule semaine possible (la semaine du 16 novembre, ndlr). Il ne sera pas facile de réussir à déplacer le tournoi car ce sont des stades multi-usages et tout le monde cherche à reprogrammer les événements. Nous sommes en train de collaborer avec la WTA également, qui a une tournée asiatique très importante (en septembre-octobre, ndlr). Dans l’idéal, nous voudrions pouvoir compter sur deux Masters 1000 sur terre (Rome, Madrid et Monte-Carlo sont les trois Masters 1000 traditionnels sur terre, ndlr) avant ou après Roland-Garros. Nous sommes en train de travailler sur l’hypothèse de quatre semaines sur terre battue après l’US Open. Si l’on joue cet été aux Etats-Unis, puis sur terre battue et enfin en Asie pour clore avec les ATP Finals, cela serait la meilleure des hypothèses. Nous aurions sauvé une grande partie de la saison, 80% des tournois et des points, après avoir perdu toute la saison sur gazon. Et avec sept Masters 1000 (trois sur terre battue, plus Toronto, Cincinnati, Shanghaï et Bercy, ndlr) et trois Grands Chelems sur quatre, nous ne pourrions pas trop nous plaindre. Si jamais on ne joue pas l’US Open, alors cela sera dix fois plus difficile et à ce moment-là, nous devrions envisager de jouer aussi en novembre et en décembre. Mais pour l’instant, nous comptons sur une reprise juste après Wimbledon. » Les fans de tennis l’espèrent de tout cœur !