« Ils disaient que j’étais en train de couler, je me suis trouvé un bateau » – Tsitsipas, en pleine renaissance

En plein naufrage au début de l’année, le Grec est désormais sur une série de sept victoires de suite et semble sur la bonne voie pour retrouver durablement son meilleur niveau.

Stefanos Tsitspas, Indian Wells 2025 Stefanos Tsitspas, Indian Wells 2025 (Tristant Lapierre / Tennis Majors)
BNP Paribas Open •Troisième tour • completed
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Quand Stéfanos Tsitsipàs a mis genou à terre devant Alex Michelsen au premier tour de l’Open d’Australie la plus grande surprise était que ça n’en était pas une.

Lors des mois précédents, à une ou deux exceptions près, Tsitsipàs, confiance s’effritant, a semblé faire du sur-place. Sorti du Top 10, le Grec a compilé un deuxième tour puis deux défaites d’entrée sur les trois derniers tournois du Grand Chelem.

Mais, alors qu’on ne s’y attendait presque plus, il est parvenu à se relancer. Lors de son sacre à Dubaï le mois dernier, il a de nouveau montré son meilleur visage, pour faire son retour dans le Top10. Son succès probant – 6-3, 6-3 – contre Matteo Berrettini à Indian Wells dimanche a confirmé la tendance. Sur une série de sept victoires de suite, le natif d’Athènes paraît bien lancé sur la voie de la renaissance confirmée.

« J’aborde ces matchs avec détermination et volonté de tout donner sur le court », a-t-il déclaré en conférence de presse après avoir vaincu Berrettini.

« J’ai senti des progrès en ce qui concerne mon état d’esprit », a-t-il développé. « Je ne veux rien prendre pour acquis. Je me bats pour chaque match comme si c’était un nouveau chapitre, une nouvelle histoire, peu importe ce que j’ai fait avant. Je veux aller sur le court et être un gladiateur, voilà comment j’aborde chaque match que je joue. »

« Pendant toute ma carrière, je m’étais fait connaître comme quelqu’un capable d’envoyer, mais je n’y parvenais plus assez. Je devais faire quelque chose pour régler ça »

En allant au bout de l’aventure à Dubaï, Tsitsipas a pu soulever le trophée-bateau du tournoi. De quoi se fendre d’un bon mot en légende de la photo de ce moment sur Instagram : « Ils disaient que j’étais en train de couler, alors je me suis trouvé un bateau. »

« Je ne faisais rien d’extraordinaire ces derniers temps, les derniers mois n’avaient pas été terribles pour moi », a-t-il déclaré à propos de cette publication. « Je n’avais pas de grands résultats ou victoires qui pouvaient me faire dire que j’allais dans la bonne direction. Je me suis dit que cette phrase résumait bien les derniers mois. »

« J’aime seulement faire un peu d’humour », a-t-il ajouté. « Ça ne fait pas de mal. J’essayais de trouver une façon de m’améliorer. J’avais l’impression que certains de mes adversaires me surpassaient en puissance, et faisaient des choses beaucoup mieux que moi quand il s’agissait d’en mettre davantage. Pendant toute ma carrière, je m’étais fait connaître comme quelqu’un capable d’envoyer, mais je n’y parvenais plus assez. Je devais faire quelque chose pour régler ça. »

L’apport de son nouveau coach

Parmi les raisons de son retour en forme, Tsitsipas n’a pas oublié l’apport de son nouveau coach, Dimitris Chatzinikolaou.

« J’ai très bien travaillé avec Dimitris ces derniers mois », a-t-il expliqué. « J’ai constaté des progrès importants dans ma façon d’aborder les matchs, mais aussi en ce qui concerne mon éthique de travail pendant les entraînements, et en dehors. J’ai commencé à améliorer, à perfectionner des choses petit à petit. »

« J’avais juste l’impression de ne pas pouvoir répéter en match ce que je faisais à l’entraînement », a-t-il continué. « Je faisais de très bon sets d’entraînement, j’en gagnais contre beaucoup de très bons joueurs. C’était juste que ça ne prenait pas en match, et j’ai dû être patient. Avec quelques changements de plus (dont une nouvelle raquette), j’ai senti que j’avais ajouté beaucoup de confiance au moment d’entrer sur le court. »

La nouvelle raquette a fait une grande différence

Tsitsipas, qui affrontera Holger Rune en huitièmes de finale à Indian Wells, a adopté une nouvelle raquette, maquillée en noir pour raisons contractuelles, depuis Dubaï.

Avec un plan de cordage plus ouverts – en 16/20 (16 montants, 20 travers) au lieu de 18/20 – qu’auparavant, et un sweet pot élargi, Tsitsipas a pu jouer avec « plus de liberté », en s’octroyant plus de marge d’erreur.

« Tout est question de confiance », a-t-il répondu sur le plateau de Tennis Channel après avoir vaincu Berrettini. « Je peux retourner sans avoir à bien frapper la balle au milieu (du cordage). Il y a plus de place pour l’erreur (pour décentrer davantage). Je peux aussi mettre plus de lift sans avoir à forcer davantage. »

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