Medvedev : « Sur le court, je devrais moins parler »

Le Russe avait notamment reconnu être allé trop loin à l’encontre de l’arbitre lors de son élimination à Dubaï la semaine dernière.

Daniil Medvedev, Indian Wells 2025 Daniil Medvedev, à l’entraînement à Indian Wells en 2025 (Tristan Lapierre / Tennis Majors)

Daniil Medvedev est réputé pour rarement faire dans la langue de bois, il préfère laisser ça aux Pinocchio.

Maître de la punchline et du bon mot lors des discours de remise de prix, des interviews sur et en dehors du court ainsi que des conférences de presse, il refuse d’être une marionnette se laissant dicter ses pensées. La parole est pour lui un art dont les micros sont l’instrument. Une faculté qu’il tient de ses études.

« J’étais dans une bonne école à Moscou, l’une des meilleures de Russie », avait-t-il raconté après son titre à Paris-Bercy en 2020. « Mon truc, c’était plus la physique et les mathématiques. J’ai même fait une année dans une très bonne université russe. »

C’est pour ça (ses études) que je suis bon en discours et interviews

« Je pense y avoir beaucoup appris, aussi en parlant aux gens », avait-il détaillé. « Il ne faut pas seulement savoir les choses, il faut également bien s’exprimer (lors d’un oral) pour que le prof’ vous donne une bonne note. C’est pour ça que je suis bon en interviews et discours, je crois. »

Mais, sur le court, le vainqueur de l’US Open 2021 va « parfois trop loin », comme il l’a lui même reconnu après avoir accusé l’arbitre de le sanctionner uniquement en raison de sa nationalité lors de sa défaite contre Tallon Griekspor à Dubaï la semaine passée.

Dans la nuit de mardi à mercredi heure française, l’ancien numéro 1 mondial, interrogé à Indian Wells sur sa faculté à parler librement, a expliqué que, sous la tension d’une rencontre tendue, ses mots pouvaient dépasser sa pensée.

Sur le court, parfois, je dis des choses que je ne pense pas

« Sur le court, je devrais moins parler », s’est-il exprimé. « Le fait est qu’ici (en conférence de presse), je dis ce que je pense. Sur le court, parfois, je dis des choses que je ne pense pas, à cause de l’adrénaline, des enjeux, de la pression du moment. Des choses que je ne dirais clairement pas après le match, parce qu’elles ne sont pas vraies. »

Une fois devant la presse, lorsqu’il sent ne pas pouvoir évoquer un sujet en toute liberté, il préfère ne pas en parler du tout. « Je ne dis pas toujours tout ce que je pense, parfois je garde des choses pour moi », a-t-il ajouté. « Mais si je parle de quelque chose (en conférence de presse ou en interview), je préfère en parler en toute franchise, plutôt que de m’exprimer d’une façon similaire à celles des communiqués ou les choses de ce genre. »

Et quand il dégaine ses tirades, ce sont souvent ses cibles – comme Roland-Garros et « l’argent d’Amazon » en 2021 – qui se finissent avec la gueule de bois.

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