Fonseca : “J’espère pouvoir faire pareil ou même mieux que Sinner et Alcaraz”

Après avoir remporté le Masters Next Gen à 18 ans comme Jannik Sinner et Carlos Alcaraz, João Fonseca veut continuer à suivre leurs traces, voir les dépasser.

Joao Fonseca - Rio 2024 Joao Fonseca – Rio 2024 © SPP / Panoramic

“Si, au début de l’année, vous aviez dit à João qu’il ferait tout ce qu’il a réussi cette saison, il aurait pensé que ce serait incroyable.” S’il s’est laissé aller à parler de lui à la troisième personne du singulier façon Alain Delon, João Fonseca, n’a pas oublié d’où il est parti. En janvier, le Brésilien, 17 ans à l’époque, pointait au 730e rang mondial.

Douze mois tard, le vainqueur de l’US Open juniors 2023 et numéro 1 mondial de la catégorie cette même année s’est hissé au 145e rang “chez les grands”. Grâce, entre autres, à un son premier titre Challenger, à Lexington en juillet, une autre finale à Asuncion en mars, et deux quarts de finale sur le circuit principal : ATP 500 de Rio, ATP 250 de Bucarest.

Avant 2024, il affichait une victoire contre le 120e de la hiérarchie planétaire, Aleksandar Kovacevic lors du Challenger de Brasilia en novembre de l’an passé, comme meilleure perf’. Cette saison, il a vaincu sept membres du top 100.

C’est incroyable à quel point j’ai progressé physiquement et mentalement.

Cinq sur le circuit principal classique, deux en format trois sets gagnants de quatre jeux. Après s’être révélé aux yeux du monde en s’offrant Arthur Fils (36e) et Cristian Garín (88e) sur sur sa terre, natale, de Rio, il est venu à bout de Lorenzo Sonego (51e) à Bucarest, d’Alex Michelsen (70e) et de Botic van de Zandschulp (68e) en Coupe Davis. Il a ensuite fini l’année en beauté en remportant le Masters Next Gen à Djeddah avec, au passage, un succès face à Jakub Menšík (48e) et un deuxième contre Fils (20e).

“C’est incroyable à quel point j’ai progressé physiquement et mentalement”, a-t-il déclaré après son sacre en Arabie Saoudite. “J’ai été très fort mentalement pour battre des joueurs du top 50, top 20. Je suis très fier de moi.” De quoi nourrir des ambitions étoilées : “Mais, évidemment, j’en veux plus, mon rêve est d’être numéro 1 mondial.”

Après Jannik Sinner et Carlos Alcaraz, Fonseca est devenu le troisième prodige vainqueur des Next Gen ATP Finals avant d’avoir 19 printemps. “Gagner le ‘Next Gen’ me montre que je suis sur la bonne voie”, s’est-il exprimé. “J’espère pouvoir faire pareil ou même mieux que ce qu’ils (Sinner et Alcaraz) ont fait, ce qu’ils sont en train de faire et ce qu’ils vont faire. J’ai hâte de pouvoir jouer contre eux, en espérant être en mesure de rivaliser lors de gros matchs, en Grand Chelem. C’est là que je veux aller.”

J’aime jouer les gros matchs. (…) J’adore la pression.

Doté d’un bras droit animé par la foudre lui permettant de propulser des coups droits puissants, lourds – le mariage de la vitesse et du lift – ainsi que des services kickés nécessitant un escabeau pour relancer, le Carioca a également démontré des qualités de “matcheur” primordiales pour viser les sommets.

“J’en ai parlé à mon coach (Guilherme Teixeira), j’aime jouer les gros matchs dans des circonstances difficiles”, a-t-il assuré. “J’aime jouer contre les meilleurs. J’aime être dans un match accroché dans un grand stade. J’adore la pression. Ma place, dans le tennis, est là où il faut être être courageux, quand il faut saisir sa chance en lâchant ses coups. Je pense avoir beaucoup progressé.”

Tout en ayant conscience qu’il a encore énormément de travail à abattre pour poursuivre son ascension. De quoi garder les pieds sur terre pour éviter de transformer le “D” de “Delon” en “M”.

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