Sinner ne s’est pas fait en un jour : “Tout part d’un travail plus lointain, d’efforts que j’ai faits beaucoup plus tôt”
Jannik Sinner est devenu numéro un mondial en 2024 et a remporté ses deux premiers titres du Grand Chelem.
Rome ne s’est pas faite en un jour, et Jannik Sinner non plus. Devenu un solide joueur du Top 10 en 2023, l’Italien s’est transformé en patron du tennis mondial en 2024 en remportant notamment deux titres du Grand Chelem, les ATP Finals et en devenant numéro un mondial. Une progression logique pour un joueur qui possède un talent fou mais à encore une énorme marge de progression.
Alors comment Jannik Sinner est devenu ce monstre de régularité en 2024, avec un bilan de 73 victoires pour seulement 6 défaites ? Le travail, tout simplement. Dans une interview accordée à Tennis Magazine, dont le dernier numéro est paru le 20 décembre 2024, le joueur italien a évoqué sa superbe saison 2024 et son évolution en tant que joueur. Le fruit d’un travail qui a débuté il y a bien longtemps.
“Les résultats n’arrivent pas directement. J’ai beaucoup travaillé ces dernières années pour trouver un moyen d’être efficace dans les moments importants. Je pensais que j’étais un super joueur quand je suis rentré dans les 10, mais je ne me sentais pas capable de battre les meilleurs du monde. Je devais donc ajouter quelque chose à mon jeu.”
“Petit à petit, on a réussi à le faire. Quand Simone Vagnozzi est entré dans mon équipe, j’ai commencé à plus varier mon jeu, et encore aujourd’hui je fais beaucoup de variations à l’entraînement. En match, j’y arrive parfois bien, parfois moins bien. Mais dans ma tête, je sais que c’est le bon chemin. On a travaillé un an et demi pour pouvoir utiliser ces coups en match. Et c’est justement depuis mi-2023 que je mets tout en place ; le service, notamment, est devenu une arme plus importante, surtout dans les moments importants.”
Mon parcours continue d’évoluer positivement
Dans son interview, Jannik Sinner explique aussi que la saison 2023 a joué un grand rôle sur la suite de sa carrière. Le joueur de 23 ans a enfin réussi à battre Daniil Medvedev, qui avait remporté leur six premiers duels avant la finale du tournoi de Pékin. Quelques semaines plus tard, l’italien le battra de nouveau en finale de l’Open d’Australie pour décrocher son premier titre du Grand Chelem.
“Medvedev est un adversaire qui m’a fait grandir comme joueur.” explique Sinner. Je n’arrivais jamais à le battre. Petit à petit, j’ai travaillé pour trouver une solution et j’y suis arrivé à Pékin. Ensuite, j’ai gagné le tournoi, ça m’a donné confiance. J’ai gagné à Vienne, j’ai bien joué aux ATP Finals, on a gagné la Coupe Davis. Mais tout part d’un travail plus lointain, d’efforts que j’ai faits beaucoup plus tôt. Tout ce que j’ai réussi à faire en 2024, c’est le résultat de ce que j’ai fait l’année dernière.”
“C’était important de finir la saison avec un bilan positif contre les meilleurs joueurs. Il y a trois ans, j’étais régulier, je faisais huitièmes, quarts, huitièmes, quarts. L’année suivante, j’ai alterné les quarts et les demies. L’année dernière, j’allais en demies et en finale. Je me suis toujours rapproché et, cette année, j’ai joué beaucoup de tours décisifs, des demies et des finales dans les plus grands tournois. Pour l’instant, mon parcours continue d’évoluer positivement.”