Fritz : “Quand j’ai été top 5 en 2023, je ne me sentais pas à ma place ; maintenant, si”

Grâce à sa finale au Masters, l’Américain s’est emparé de la 4e place mondiale, son meilleure classement.

Taylor Fritz, Masters 2024 Taylor Fritz, Masters 2024 (Chryslène Caillaud / Panoramic)

Jannik Sinner, Alexander Zverev, Carlos Alcaraz. Seuls ces trois hommes, dans cet ordre, sont devant Taylor Fritz dans la hiérarchie du tennis mondial. 5e mondial, son meilleur classement, avant le début du Masters, l’Américain s’est assuré de prendre la 4e place en atteignant la finale.

De quoi laisser Daniil Medvedev, Casper Ruud, Novak Djokovic – qui a cessé de faire du classement un but pour se consacrer à quelques compétitions majeures -, Andrey Rublev, Alex de Minaur, Grigor Dimitrov ou encore Stéfanos Tsitsipás derrière lui.

“Ça a été une grande année”, a déclaré l’Américain après sa défaite 6-4, 6-4 lors du duel pour le sacre des ATP Finals contre Sinner. “Ça me donne beaucoup de confiance et de croyance en moi. C’est essentiel pour avoir ces résultats. Cette saison, je m’étais fixé pour objectif de finir dans le top 5. Mon meilleur classement précédent était 5e.”

Numéro 10 au 1er janvier, le Californien avait connu le top 5 l’espace de trois semaines après son sacre à Delray Beach en février 2023. Avant de repasser 10e suite à son quart de finale à Indian Wells, où il avait soulevé le trophée le plus prestigieux de sa carrière l’année précédente.

Quand j’ai été top 5 en 2023, je ne me sentais pas à ma place. Maintenant, si.

“Quand j’ai gagné à ‘Delray’ juste avant de défendre mon titre à Indian Wells, je suis devenu 5e mondial”, n’a-t-il pas oublié. “Je me souviens m’être dit : ‘C’est fou, 5e mondial ! Les gars derrières sont probablement meilleurs que moi’ (sourire). Je ne me sentais pas top 5. Maintenant, je me sens à ma place.”

Cette saison, vainqueur de ses septième et huitième titres en simple sur le circuit principal – Delray Beach à nouveau, Eastbourne -, le joueur de 27 ans a disputé sa première finale en Grand Chelem – à l’US Open – en plus de celle du Masters. À chaque fois, son épopée a pris fin contre le même homme : Sinner. Sans gagner un set. En Masters 1000, il a notamment atteint les demi-finales à Madrid et Shanghai.

Depuis le début de sa carrière, le protégé de Michael Russell et Paul Annacone – ancien coach de Pete Sampras et Roger Federer – a cumulé 25 victoires et 41 défaites (27,88 % de victoires) contre des membres du top 10, Laver Cup exclue. Un ratio passant à 9 succès et 10 revers (47,37 % de victoires). en 2024.

Contre des joueurs du top 5, il s’est imposé 8 fois et s’est incliné 25 fois (24,24 % de victoires) depuis ses débuts. Cette année, le ratio est passé à 4 duels gagnés, 6 perdus (40 % de victoires) face à des hommes de cette élite.

S’il a vaincu trois fois – de suite, à Wimbledon, l’US Open et au Masters – Alexander Zverev, en quatre affrontements, et Daniil Medvedev lors de leur unique joute, il s’est en revanche incliné lors de toutes ses empoignades contre Jannik Sinner (trois fois), et un Novak Djokovic (deux fois) qui était encore parmi les cinq premiers du classement. En ne glanant qu’un set lors de ses cinq rencontres avec l’Italien et le Serbe.

Revers et réactivité au retour : les deux axes de progression ciblés pour aller plus haut

Pour tenter d’aller titiller ces rivaux, et un Alcaraz face à qui il a plié 6-4, 6-2 à Miami en 2023,, le natif de Rancho Santa a ciblé ses axes de progression. “J’ai une bonne idée de ce que j’ai besoin d’améliorer”, a-t-il expliqué, dimanche soir. “On l’a vu aujourd’hui (dimanche, pendant sa défaite en finale du Masters contre Jannik Sinner), quand les balles sont usées, j’ai du mal à générer de la puissance avec mon revers”

“Ça lui a permis de prendre le contrôle de beaucoup de points”, a-t-il continué. “Quand on jouait avec les balles neuves, je n’avais pas vraiment ce problème. J’étais capable de rester dans les échanges. (…) Ce sont les premières choses qui me viennent à l’esprit (comme axes de progression).”

“Sur le plan physique, je dois clairement devenir plus explosif lors des premiers appuis”, a-t-il ajouté. “Si je parviens à devenir un peu plus rapide après la reprise d’appui, ça peut m’aider énormément au retour de service, me donner plus de chances de breaker. Ce serait une progrès très important. J’ai déjà commencé à m’améliorer, mais j’ai encore une marge de progression.”

Des mots qui font écho à ceux-si, signés d’Alexander Zverev : “Les meilleurs joueurs du monde ne sont plus les meilleurs serveurs, ce sont les meilleurs relaneurs.” Au classement des meilleurs la saison dans ce comaine – dominé par Alex de Minaur devant Carlos Alcaraz et Novak Djokovic ; Jannik Sinner étant 6e d’après les données de l’ATP – Taylor Fritz occupe le 44e rang.

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