Mpetshi Perricard après sa défaite au second tour : “L’impression d’avoir visité Paris trois fois”
Le Tricolore s’est incliné au deuxième tour du Rolex Paris Masters face à Karen Khachanov (6-7, 6-1, 6-4).
Éliminé au second tour du Rolex Paris Masters face à Karen Khachanov (7-6, 1-6, 6-4), Giovanni Mpetshi Perricard quitte le Masters 1000 parisien au deuxième tour. Ce revers met fin à une série de six victoires de suite sur le circuit pour le Tricolore. Il reste engagé en double avec son ami Arthur Fils après leur qualification en huitièmes de finale face à la paire Peers/Murray.
C’était un match un peu étrange. Dans quel état d’esprit êtes-vous après cette défaite ?
Il y a deux façons de voir ce match. Déjà, je sers bien. Je vois aussi où je dois progresser, notamment contre un joueur comme Karen (Khachanov) qui met beaucoup d’intensité, avec des échanges longs. Il est assez précis, il ne m’a pas donné beaucoup de points. Dès que je servais moins bien, je le sentais pas loin de me breaker. Il a toujours essayé de me faire bouger, j’ai l’impression d’avoir visité Paris trois fois (Rires). Nous allons voir avec Manu (Planque, son entraîneur) ce que l’on doit améliorer, notamment les frappes après le retour où je dois être plus performant pour éviter de courir. Quand je cours, je suis plus vulnérable.
Vous avez failli marquer l’histoire : vous auriez pu gagner le premier set en ayant marqué un point au retour. En étiez-vous conscient ?
Quand j’ai servi à 6-5 (dans le tie-break), je savais que je n’avais marqué qu’un seul point. Je me suis dis “Ah oui quand même” (Rires). Les statistiques ne m’étaient pas très favorables. C’est le tennis. On peut gagner des matchs en marquant moins de points que son adversaire. Contre un adversaire qui sert bien, ça peut donner ça. Il fallait que je m’adapte, il avait une tactique particulière contre moi parce qu’il me connaît et il l’a très bien fait. Il voulait vraiment me faire bouger.
Il faut garder les pieds sur terre et ne pas oublier qu’après Wimbledon ce n’était pas très glorieux
Giovanni Mpetshi Perricard
Vous avez changé de statut, vous êtes dans une nouvelle dimension. Comment allez-vous le gérer ?
Nous sommes plus reconnus dans la rue et c’était déjà le cas après Wimbledon (il avait atteint les huitièmes de finale). C’est quelque chose d’assez nouveau, on est assez jeunes. On ne s’en rend pas bien compte. Mais je suis une personne assez simple, souriante, c’est normal qu’on me demande des photos, cela fait partie de la vie d’un joueur de tennis. D’avoir un statut, cela ne me dérange pas.
Il n’y a plus d’effet de surprise face à tes adversaires ?
S’il y en a plus, c’est à moi de m’améliorer pour qu’il y en ait encore. Ils vont regarder mes statistiques, mes zones préférées au service. C’est à moi d’être meilleur pour montrer que je n’ai pas qu’un service et même si je n’ai que ça, le rendre plus performant, trouver des zones encore plus intéressantes. Je ne suis pas encore un joueur complet et terminé. Je suis 30e mondial (31e actuellement), je suis très fier de moi mais je suis encore en pleine progression. Il faut garder les pieds sur terre et ne pas oublier qu’après Wimbledon ce n’était pas très glorieux.
C’était donc ta dernière à Bercy…
Au moins j’aurais joué une fois sur le Central. On m’a dit qu’il était plus grand à La Défense donc j’ai hâte d’y jouer.