Mannarino et les Quatre Mousquetaires : “J’ai peut-être un peu trop respecté cette génération”
Après sa qualification en huitièmes de finale du Rolex Paris Masters, le Tricolore a évoqué sa situation entre les Quatre Mousquetaires et la nouvelle génération française, notamment composée par Arthur Fils et Giovanni Mpetshi Perricard.
Avec les départs à la retraite de Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, celui de Richard Gasquet programmé après Roland-Garros 2025 puis celui de Gaël Monfils pas encore décidé, c’est une page tennis tricolore qui s’éteint petit à petit.
Les Quatre Mousquetaires, c’est presque fini, mais ce serait oublier d’autres joueurs issus de cette génération : Adrian Mannarino, 36 ans, est toujours sur le circuit et il s’est qualifié pour les huitièmes de finale du Rolex Paris Masters, comme Arthur Fils, de 16 ans son cadet.
En conférence de presse après sa victoire face à Zizou Bergs, Mannarino a laissé transparaître un complexe d’infériorité concernant la génération Tsonga and Co. “J’ai toujours été dans l’ombre de cette génération dorée qu’on a eu en France. Je les ai toujours énormément respectés, peut-être un peu trop quand je me suis retrouvé sur le terrain avec eux. Ça a quand même été un bel exemple à suivre”, a exprimé le principal intéressé.
“J’essaie de ne pas trop de me comparer aux autres. J’étais dans l’ombre de la dernière génération parce que j’étais tout simplement un moins bon joueur. J’ai toujours été entre la 40e et 70e place. Je joue mieux depuis trois quatre ans, mon classement a augmenté mais je n’ai pas le niveau pour aller dans les 15 meilleurs joueurs mondiaux, et ça c’est le niveau des joueurs français actuellement” a poursuivi celui qui affrontera Jordan Thompson en quarts de finale.
Mannarino semble sévère avec lui : il mène dans ses confrontations face à Gilles Simon (2-1), est derrière de peu dans ses duels face à Richard Gasquet (1-2) et Jo-Wilfried Tsonga (1-2). Seul Gaël Monfils a eu les clés un peu plus souvent face à “Manna” (2-6).
Mannarino très confiant pour la nouvelle génération
Emmenée par Arthur Fils et Giovanni Mpetshi Perricard – le second a été éliminé au deuxième tour à Bercy -, la nouvelle génération tricolore semble avoir les armes pour briller dans les années à venir. Adrian Mannarino n’en a aucun doute.
“Le public français a l’impression que ça tarde à pousser derrière, à sentir un renouveau. Moi, j’ai eu l’impression que c’est arrivé vite, il y a eu des supers joueurs. Hugo Gaston a fait un très bon résultat ici (il avait atteint les quarts de finale en 2021 et avait notamment battu Carlos Alcaraz). Arthur Fils et Giovanni Mpetshi Perricard ont brûlé les étapes, on ne s’attendait pas à ce qu’ils montent aussi vite et aussi haut. Ils ont un super niveau de jeu, un gros potentiel, ce n’est pas du tout volé. J’espère qu’ils vont continuer, je les vois entre la 10e et 15e place mondiale”, s’est-il enthousiasmé.
Là aussi, un sentiment d’infériorité se fait ressentir : “Ils font du très bon boulot, ils n’ont pas besoin de mes conseils. Je ne pense pas être la bonne personne pour ça. Je n’ai jamais été aussi fort qu’eux. Il y a d’autres personnes en France qui sont bien mieux placés que moi pour les conseiller”, a conclu l’ancien 17e joueur mondial.
À lui de s’intégrer parmi ces jeunes pousses pour aller chercher de nouveaux exploits : Mannarino est pour l’instant bloqué à cinq titres sur le circuit.