Après un duel accroché, Humbert sort Nakashima pour lancer son Paris-Bercy
Ugo Humbert a battu Brandon Nakashima deux manches à une (6-3, 4-6, 6-4) lundi, lors du Rolex Paris Masters et se mesurera au qualifié américain Marcos Giron au deuxième tour.
Un mois en arrière, à Tokyo, où il s’était incliné en finale contre Arthur Fils, Ugo Humbert n’avait fait qu’une bouchée de Brandon Nakashima au deuxième tour : 6-3, 6-2 en 1h08. Ce lundi, le Français a dû mastiquer bien plus longtemps avant de finir par croquer l’Américain. Victoire 6-3, 4-6, 6-4 en 2h04 pour lancer son aventure dans ce Masters 1000 de Paris-Bercy 2024.
Pour signer son troisième succès en autant de matchs contre Nakashima sur le circuit principal – il l’a également battu 7-6⁹, 6-3, 6-7⁵, 7-6⁶ à Wimbledon cette année –, Humbert a d’abord été brillant. S’appuyant sur ses prises de balles précoces, recouvertes en coup droit et encore plus à plat en revers, se mariant à merveille avec le dur intérieur, la tête de série numéro 7 a écrasé les qualités de contre du 35e mondial dans la première manche.
Humbert, impérial dans la première manche
Ne lâchant que cinq points sur ses services, il n’a concédé aucune balle de break, et s’est montré très agressif au retour en remportant notamment 47 % des échanges sur le premier service adverse. Mais, dans ce domaine, l’affaire s’est corsée par la suite. Le 18e du classement ATP a connu plus de difficultés à la relance.
Lors du deuxième round, au cours duquel il n’a pas eu d’opportunité de break avant céder sur la première contre lui à 6-3, 4-5, 40-av., il n’a chapardé que trois points à la relance (1/12 en retour de première balle, 2/11 en retour de deuxième). Il fallait donc changer quelque chose pour trouver une solution, et le Tricolore a su le faire. En allant un peu contre sa nature.
Changement de tactique au retour ; et deux aces salvateurs
Habituellement adepte d’uns style visant à agresser dès que possible, il a choisi de reculer au retour lors du dernier acte. Payant (d’autant plus que le risque était faible de voir Nakashima s’aventurer au service-volée pour contrecarrer ses plans). Alors qu’il était à 6-3, 4-6, 2-2, 40-0 sur l’engagement du natif de San Diego, il a aligné quatre points de suite pour se procurer la première balle de break de la manche. En vain, la faute à un bon service du surnommé “B-Nak.”
Trois jeux plus tard, ce fut au tour du “Commandant” de se montrer solide. À 6-3, 4-6, 3-4, il a dû faire face à deux balles de break non consécutives. Il a écarté les deux de la même façon, en patron : avec des aces au “T”, côté avantage. De quoi enflammer encore un peu plus le public qui a joué son rôle avec ferveur lors du troisième acte.
J’y suis allé avec le cœur et le public ma poussé, aussi.
Ugo Humbert
Dans la foulée, en lâchant plusieurs très bons retours, Humbert s’est offert une balle de break qu’il a réussi à déballer en remportant un rallye ponctué d’une faute de coup de droit de Nakashima, le coup le moins stable du Californien, sur lequel il a plusieurs fois flanché à des moments importants.
“C’était un match intense avec un super début de ma part”, a analysé le Lorrain en conférence de presse. “J’ai très bien commencé en étant agressif, en voulant vers l’avant, je le faisais super bien. Il a commencé aussi à mieux servir. J’ai eu du mal à le retourner, à me procurer des occasions. J’y suis allé avec le cœur et le public m’a poussé, aussi. Je suis super content d’avoir gagné.”
J’aime bien gagner ce genre de match, quand je ne suis pas parfait, sans jouer mon meilleur tennis.
Ugo Humbert
“Au troisième (set), c’était totalement relancé, tu te dis : ‘J’accepte que ça ne soit pas parfait, mais vas-y, bats-toi, va à la bagarre, essaie d’aller chercher, essaie de pousser. Au final, ça se joue à rien, ce sont des matchs comme celui-ci aussi qui font du bien. J’aime bien gagner ce genre de match, quand je ne suis pas parfait, sans jouer mon meilleur tennis. Quand je joue bien, c’est facile. Là, j’ai réussi a gagner même en étant un peu moins bien.”
Au deuxième tour, le gaucher venu de Metz a pris rendez-vous un qu’il a toujours battu en trois empoignades : Marcos Giron. En cinq participations au Masters 1000 de Paris-Bercy, c’est la troisième fois, de suite, qu’Ugo Humbert réussit son entrée en lice. Quart-de-finaliste en 2020 et absent les deux années suivantes, il s’était arrêté au deuxième tour l’an passé en livrant un match dantesque contre Alexander Zverev. Mais l’Allemand avait su montrer les dents pour s’imposer 6-4, 6-7, 7-6 en 3h30.
Les autres affiches du premier tour à Paris (Masters 1000, Accor Arena, dur, 5.950.575 EUR, les résultats s’affichent du plus récent au plus ancien) :
- Flavio Cobolli – Richard Gasquet : à jouer
- Alexei Popyrin – Matteo Berrettini : à jouer
- Karen Khachanov – Pablo Carreno Busta : à jouer
- Frances Tiafoe – Giovanni Mpetshi Perricard : à jouer
- Alex Michelsen – Hubert Hurkacz : à jouer
- Jan-Lennard Struff – Lorenzo Musetti : à jouer
- Arthur Fils – Marin Cilic : à jouer
- Jack Draper – Jiri Lehecka : à jouer
- Alex De Minaur – Mariano Navone : à jouer
- Matteo Arnaldi – Holger Rune : à jouer
- Ben Shelton – Corentin Moutet : à jouer
- Adrian Mannarino – Tommy Paul : programmé lundi
- Nuno Borges – Alejandro Tabilo : programmé lundi
- Stefanos Tsitsipas – Roberto Carballes Baena : programmé lundi
- Nicolas Jarry – Lorenzo Sonego : programmé lundi
- Fabio Fognini – Alexander Bublik : programmé lundi
- Sebastian Baez – Miomir Kecmanovic : programmé lundi
- Marcos Giron – Juncheng Shang (Q) : 7-6 [6], 7-6 [6]
- Tomas Martin Etcheverry – Zhizhen Zhang : 6-3, 7-6 [6]
- Francisco Cerundolo – Quentin Halys (Q) : 7-6 [5], 6-3
- Jordan Thompson – Pedro Martinez Portero : 6-4, 6-4
- Arthur Rinderknech (WC) – Tomas Machac : Rinderknech qualifié (6-7 [3], 5-3 ab.)
- Tallon Griekspoor – Luciano Darderi : 6-3, 6-4