Sinner revient sur son affaire de dopage : “Quand la décision du juge est tombée, je suis passé à autre chose”

Le numéro 1 mondial est revenu sur ses contrôles positifs au Clostebol pendant le tournoi d’Indian Wells en mars.

Jannik Sinner - Pékin 2024 Jannik Sinner – Pékin 2024 © Imago / Panoramic

L’année 2024 de Jannik Sinner restera dans les livres d’histoire du tennis. L’Italien, numéro 1 mondial, a remporté ses deux premiers titres en Grand Chelem, à l’Open d’Australie puis à l’US Open, ainsi que trois autres Masters 1000 (Miami, Cincinnati et Shanghai). Au total, il a remporté sept titres et a prouvé qu’il était l’homme à battre cette saison.

Sportivement, tout semble aller pour le mieux pour Sinner. Cependant, le 20 août dernier, l’annonce de ses deux contrôles positifs au Clostebol lors du tournoi d’Indian Wells a provoqué un énorme tollé dans le monde du tennis. Relaxé par l’ATP et l’Agence Internationale de l’Intégrité du Tennis (ITIA), le numéro 1 mondial a pu continuer sur le circuit, ce qui a indigné plusieurs joueurs du circuit, notamment Nick Kyrgios ou encore Lucas Pouille.

SINNER REVIENT SUR SON AFFAIRE DE DOPAGE

Dans une interview accordée à Sky Sports, Sinner est revenu sur toute la période qui a suivi la décision des instances du tennis de ne pas le suspendre du circuit : “C’était difficile tout d’abord parce que je ne pouvais pas m’ouvrir à beaucoup de gens, concède-t-il. C’était une période très compliquée parce que je ne savais pas comment je devais me comporter. Personnellement, je ne savais pas ce qui allait sortir, je ne savais pas ce qui allait se passer avec l’équipe.”

Quelques jours à peine après le communiqué de l’ATP au sujet du contrôle positif de Sinner, ce dernier a annoncé se séparer de son préparateur physique et de son kiné : “C’était très difficile, normalement je suis toujours en contrôle, mais au lieu de cela, il était assez facile de le perdre dans cette situation. Au bout de quelques semaines, je me suis réveillé un matin et je me suis dit : « Mais au final, je n’ai rien fait de mal. » Je ne savais rien, et donc quand la décision du juge est tombée, je suis passé à autre chose. Ce qui peut ou ne peut pas sortir à la fin, je ne peux pas le contrôler, n’est-ce pas ?”

“Bien sûr, c’était compliqué quand je savais mais rien n’était encore sorti, poursuit Jannik Sinner. Peut-être que je gagnais un match et que mon équipe me voyait vraiment déprimé et me disait : ‘Mais tu as gagné, pourquoi es-tu comme ça ?’ Qu’est-ce que j’étais censé répondre ? J’ai dit : « Non, non, je vais bien, tout va bien. » Il y a beaucoup de choses qui se sont passées pendant cette période que j’ai essayé de mettre de côté et de comprendre ce qui était la bonne chose à faire à ce moment-là.”

GrÂCE À MON ÉQUIPE, JE ME SUIS SENTI EN SÉCURITÉ ET PROTÉGÉ. LORSQUE JE GAGNE DES TOURNOIS OU DES MATCHS QUI SIGNIFIENT BEAUCOUP, je les dÉdie aux personnes qui sont proches de moi.

Jannik Sinner sur son affaire de dopage.

Malgré des changements dans son staff, Sinner sait être reconnaissant envers son équipe qui l’a toujours soutenu dans la tempête : “Je dois remercier mon équipe qui a été proche de moi tout le temps parce que j’en avais besoin, se réjouit-il. Par exemple, Darren (Cahill, son entraîneur) n’est pas rentré chez lui en Australie et est venu à moi, il était avec moi, mon père est venu. Grâce à eux, je me suis senti en sécurité. Protégé. Et c’est précisément pour cette raison que lorsque je dis que lorsque je gagne des tournois ou même des matchs qui signifient beaucoup, je les dédie toujours aux personnes qui sont proches de moi, car sans elles, je ne sais pas comment j’aurais pu surmonter tout cela.”

En dépit d’une nouvelle réputation à gérer, Sinner affirme que cela n’a pas d’incidence lorsqu’il est en compétition : “Sur le court, je me sens en sécurité. Quand je vois la balle et que je suis sur le point de servir, toute ma concentration et mon désir sont de frapper la balle sur le terrain, développe le joueur de 23 ans. Parce qu’au final, c’est mon métier et ma passion. J’ai toujours essayé de me sentir bien sur le court, je me suis toujours entraîné, je me suis toujours préparé mentalement pour bien jouer au tennis. Si j’avais su que c’était de ma faute, je n’aurais pas joué comme ça.”

Ces dernières semaines, l’agence mondiale antidopage (AMA) a réclamé publiquement son souhait de voir Sinner être suspendu. Pour le moment, l’Italien est bien présent sur les courts et vient de remporter l’exhbition du Six Kings Slam en dominant successivement Daniil Medvedev, Novak Djokovic et Carlos Alcaraz. L’occasion de montrer si ce n’était pas déjà le cas qu’en dépit de cette affaire, Jannik Sinner est bien le patron du circuit ATP à l’heure actuelle.

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