Après la perte du premier set, Alcaraz a profité de la blessure et l’abandon de Macháč

Ce mardi, pour les débuts de l’Espagne dans le groupe B de la Coupe Davis disputé à Valence, Carlos Alcaraz a profité de l’abandon du Tchèque Tomáš Macháč pour offrir la victoire aux siens.

Carlos Alcaraz, lors de son match contre Tomas Machac en Coupe Davis 2024 (Zuma / Panoramic)

Au delà du niveau tennistique, l’interrogation de ce match de Coupe Davis entre Carlos Alcaraz – vainqueur 6-7³, 6-1, 0-0, 40-40 ab. – et Tomáš Macháč était l’état psychique de l’Espagnol. Monumental cet été en devenant, à 21 ans, le plus jeune joueur de l’histoire à gagner au moins trois titres du Grand Chelem sur autant de surfaces différentes, puis le plus jeune à réussir le doublé Roland-Garros – Wimbledon dans l’ère Open, il avait touché le divin du doigt en atteignant la finale des Jeux olympiques.

Une triptyque qui a eu pour effet de le mettre un tantinet au bout du rouleau émotionnellement, comme l’a analysé plus en détail Patrick Mouratoglou dans le dernier épisode de L’Œil du Coach. Au point de le voir fracasser sa raquette contre Gaël Monfils lors de son élimination d’entrée à Cincinnati, puis de confesser le foutoir tempêtant sous son crâne à l’issue de celle, sèche, en trois manches, face à Botic van de Zandschulp au troisième tour de l’US Open.

« C’était les montagnes russes dans ma tête, trop d’émotions non contrôlées », avait-il expliqué en conférence de presse. « Si je veux réussir de grandes choses je dois améliorer ça. Le problème, c’est qu’après chaque match ainsi je dis que je vais en tirer des leçons, mais je ne change pas. » Un manque de positivisme qui ne lui ressemblait pas, lui, le gamin qui a pris pour mantra le fait de toujours chercher à avoir le sourire sur le court.

Léger signe d’agacement, suivi d’un grand sourire

Le duel face à Macháč n’a pas vraiment livré de début de verdict quant aux dispositions mentales actuelles d’Alcaraz. Parce que l’empoignade n’a duré qu’un set et demi, puis le natif d’El Palmar a déroulé face un adversaire étant « pris de crampes dans tout le corps » comme il l’a ensuite expliqué, claudiquant, avant de quitter définitivement le court serviette sur la tête (pour cacher, par pudeur, ses larmes ?).

Après un break d’entrée, le surnommé “Carlitos” a perdu son engagement blanc, en terminant par un revers dans le bas du filet. Par la suite, il a déroulé sur son service en remportant 16 points sur 17. Une série portée à 18 sur 19 en début de tie-break, et tout s’est écroulé. À 2-3, il a perdu les deux échanges sur sa mise en jeu, puis un troisième consécutif sur la balle de set. En terminant par un revers long de ligne complètement décentré qui a fini dans le couloir, alors qu’il avait boisé un coup droit dès le retour sur le coup précédent.

En début de deuxième manche, Alcaraz, face à un Tchèque solide, qui a fait parler de lui en battant Novak Djokovic en demi-finale à Genève cette saison, puis en atteignant les huitièmes de finale à l’US Open. À 2-1, a montré un léger signe d’agacement après avoir manqué deux balles de break consécutives. Mais il a vite retrouvé le sourire en réussissant une volée venue d’un autre monde sur le point suivant, avant de convertir sa troisième opportunité du jeu. Et de sceller, sans le savoir, le sort du match.

Match plié à partir de 6-7³, 4-1

Lors du changement de côté suivant, à 4-1, il a vu son opposant être manipulé par le kiné de son équipe, sans prendre de temps mort médical. Dès la reprise, Alcaraz n’avait plus que le fantôme de Macháč en face de lui. Face à un rival du jour incapable de courir, cherchant à finir en une frappe, l’actuel numéro 3 mondial n’a plus perdu le moindre jeu.

À la fin de la deuxième manche, le médaillée d’or des Jeux olympiques en double mixte avec sa chère et tendre Kateřina Siniaková a bien tenté le passage au vestiaire pour récupérer ; en vain. Dès le premier jeu, à 40-40, alors qu’il était au sol suite à un “plongeon” – plus digne d’un corps se laissant tomber comme il pouvait que d’une envolée aérienne – son capitaine, Jaroslav Navrátil, lui a conseillé de stopper les frais. Ce qu’il a fait.

Un abandon synonyme de rencontre gagnée pour l’Espagne, Roberto Bautista Agut ayant vaincu Jiří Lehečka 7-6¹, 6-1 lors du premier simple. Vendredi, les Espagnols affronteront les Français, qui se sont inclinés face aux Australiens ce mercredi.

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