Medvedev, sans solution face à Alcaraz : “L’adversaire le plus difficile à jouer dans ma carrière”
Même si le Russe a plus résisté que l’an passé, le Russe a encore subi la loi de Carlos Alcaraz en demi-finale de Wimbledon.
Daniil Medvedev a fait un peu mieux que l’an passé en chipant un set à Carlos Alcaraz en demi-finale de Wimbledon (6-7, 6-3, 6-4, 6-4). Le Russe a mieux joué, plus inquiété son adversaire espagnol mais le constat devient trop souvent le même : le cinquième joueur mondial finit sans solution. Alcaraz a remporté cinq de leurs six dernières confrontations.
Au cours de sa carrière, Medvedev a joué quinze fois Novak Djokovic (il est mené 10-5), six fois Rafael Nadal (il est mené 5-1) et trois fois Roger Federer (le Suisse a remporté les trois). Il a joué sept fois le protégé de Juan Carlos Ferrero (2-5) et, à en croire ses déclarations, il semble être celui qui l’a le plus gêné dans sa carrière.
“Carlos n’a pas grand chose à voir avec le Big Three. Nous, joueurs, avons tous un peu nos préférences, quelqu’un peut préférer la défense, un autre la contre-attaque, un autre l’agressivité. Alcaraz peut faire tout cela à la fois. Parfois, même en faisant un mauvais slice, il peut gagner le point. Si vous lui donnez un coup facile, vous savez que c’est fini pour vous. C’est ce qui rend les choses difficiles. C’est probablement l’adversaire le plus difficile que j’ai eu à affronter dans ma carrière. Mais j’ai le temps d’essayer de faire mieux” a lâché le principal intéressé, qui n’est pas désespéré à l’idée de l’accrocher plus souvent, en conférence de presse.
Sa dernière victoire face à l’Espagnol remonte à l’US Open l’an dernier, en demi-finales.
“Alcaraz te fait rater des coups faciles”
Contre Carlos Alcaraz, plus que quiconque, le point n’est jamais terminé. Demandez à Ugo Humbert qui pensait avoir fait le plus sur une balle de set contre lui face à l’Espagnol. Demandez également à Daniil Medvedev pendant cette demi-finale qui n’a pas remporté des points qu’il aurait raflés contre 90% des autres joueurs sur le circuit. Il le reconnaît : cette fantastique qualité de déplacement d’Alcaraz a joué sur son état d’esprit.
“Au bout d’un moment, ça te fait rater des coups faciles. J’essaie de faire pareil aux autres, même si je ne suis pas aussi rapide que Carlos. Tu frappes un super coup et il t’envoie un passing. La fois suivante, tu vas essayer de frapper un meilleur coup, mais tu vas douter : je suis au filet ou pas ? Je me souviens d’un point en particulier, j’ai frappé un smash, il l’a ramené. J’avais une volée très facile, mais je l’ai surjouée un peu. Parce que tu t’interroges : est-ce que je joue la ligne ou je prends de la marge ? C’est aussi pour ça qu’on voit autant de highlights avec lui”, a expliqué le protégé des deux Gilles (Cervara et Simon).
“Il impose tellement son jeu que j’ai l’impression de faire ce qu’il faut et même en le faisant, avec trois coups gagnants sur mon jeu de service, je me fais quand même breaker. Vous vous remettez souvent en question. Cela fait partie du défi. Et quand vous arrivez à le battre, c’est encore plus beau.” À Wimbledon, et sur gazon, Medvedev n’y arrive décidément pas.