Samsonova soulève son cinquième trophée et empêche Andreescu de remporter son premier titre depuis l’US Open 2019
Liudmila Samsonova a remporté la finale à Rosmalen (4-6, 6-3, 7-5) dimanche contre Bianca Andreescu.
Très serrée, la finale du WTA 250 de ‘s-Hertogenbosch s’est terminée dans les émotions. Celle d’un beau sourire réservé et d’une joie non ostentatoire collant avec le caractère discret de Liudmila Samsonova, et les larmes touchantes de Bianca Andreescu.
En s’imposant 4-6, 6-3, 7-5 en 2h34 – alors qu’elle avait déjà joué un set dans la matinée pour sortir la double tenante du titre Ekaterina Alexandrova -, Samsonova a remporté son cinquième titre sur le circuit principal. Le premier depuis Tokyo (WTA 500) en septembre 2022, et le deuxième sur gazon après Berlin (WTA 500) en 2021. En privant Andreescu du bonheur total.
Blessée au dos suite à sa défaite d’entrée à Montréal en août 2023, la Canadienne a été tenu à l’écart de la compétition pendant neuf mois. Cette semaine, après son retour à Roland-Garros où s’est inclinée au troisième tour contre la future finaliste Jasmine Paolini, elle disputait seulement son deuxième tournoi de reprise. En s’offrant au passage, en quart de finale, une victoire de prestige et à l’arraché, au tie-break du dernier acte, contre Naomi Osaka.
Même si j’ai perdu, c’est un grand pas en avant pour moi.
Bianca Andreescu
“Même si j’ai perdu, c’est un grand pas en avant pour moi”, a déclaré la gagnante de l’US Open 2019, son troisième et dernier sacre en date, lors de la remise des trophées, en larmes. “J’ai traversé beaucoup d’épreuves ces dernières années, et notamment ces dix derniers mois. De grandes choses m’attendent”, a-t-elle ajouté, pleine de positivisme, avant de remercier tout le monde, “y compris [s]es docteurs” pour déclencher les rires du public. 228e et bénéficiaire d’une wild card cette semaine, l’ancienne 4e mondiale sera 163e lundi.
En 2020, la native de Mississauga avait connu une saison blanche due à un problème au ménisque gauche. Entre 2021 et 2023, elle a été touchée au deux chevilles et une première fois au dos. Bref, elle était plongée dans une spirale négative qui semblait avoir découvert le secret du mouvement perpétuel. Un parcours du combattant que n’a pas manqué de rappeler, elle aussi, Samsonova après la rencontre.
Mais sur le terrain, la 15e mondiale n’a pas fait de sentiment. Après un premier set au cours duquel elle eu du mal à s’appuyer sur les nombreuses variations d’effet, trajectoires et rythmes de son adversaire, la Russe a fini par trouver la clef pour s’ouvrir les portes du succès.
Samsonova a mis un coup d’accélérateur en fin de match
Breakant d’entrée de deuxième manche, la joueuse de 25 ans a imposé ses frappes tendues, à plat, se mariant à merveille avec l’herbe pour prendre son opposante de vitesse. Et, bien que débreakée après avoir vu cette dernière sortir du court pour prendre un temps mort médical à 4-6, 3-0 et revenir avec la cuisse gauche bandée, elle a poursuivi dans cette voie. Payant. Elle a de nouveau pris l’engagement de son opposante dans la foulée, et s’est détachée rapidement dans la troisième manche.
Menant d’abord 4-6, 6-3, 3-1, puis 4-6, 6-3, 4-2, Samsonova, s’approchant du succès, a subi le retour d’une Andreescu se battant comme une acharnée : 4-6, 6-3, 4-4. Puis la protégée de Danilo Pizzorno s’est retrouvée à 5-4 contre elle, après trois balles de break non converties, dont deux consécutives. Pas de quoi lui faire baisser les bras. Bien au contraire. Elle s’est alors mise à jouer comme une as, avec ses atouts en cadence, pour remporter les trois jeux suivants après avoir empoché douze des quatorze derniers points.
De quoi laisser son adversaire sur le carreau, mais pas sans manquer de cœur. “Je ne peux pas imaginer tout ce que tu as traversé”, a déclaré Liudmila Samsonova lors de son discours en se tournant vers Bianca Andreescu. “Tu es quelqu’un de bien.”