“Quel idiot” – Rinderknech revient sur son abandon après s’être blessé en donnant un coup de pied
Lors d’une interview accordée à L’Équipe, Arthur Rinderknech est revenu sur la blessure “idiote”, après un geste de frustration, qui l’a forcé à abandonner au deuxième tour de Roland-Garros.
“Quel idiot”. Voilà ce que s’est dit Arthur Rinderknech, comme il l’a confié à L’Équipe, “dès la seconde où [il a frappé]” le panneau publicitaire. “Je ne pensais pas que c’était un mur, je pensais que c’était une bâche.”
À deux sets à zéro en sa faveur, mais 2-0, 40-40 pour Tomás Martín Etcheverry dans le quatrième, sur le service de l’Argentin, après un faute directe de revers, le Français s’est un tantinet agacé. Dans un geste de colère, il est allé flanquer un coup de pied sur le bord du court. Erreur fatale. Le “muret” a gagné la bagarre.
“Quand je tape, je suis surpris que ça soit si dur”, a-t-il ajouté. “Mon pied s’affaisse face au béton. Je fais un appui, deux appuis et ça ne va pas du tout. J’ai eu peur. J’étais dans le dur, je ne pouvais plus appuyer sur le pied. Je jouais en appuis sur l’extérieur du pied.”
Il y a même des choses (parmi les vannes sur internet) qui me font plutôt rire, comme la FFL (la Fédération Française de la lose). Le ridicule ne tue pas
Arthur Rinderknech
Trois jeux plus tard, après avoir fait appel au soigneur, le Français, dépité, a dû jeter l’éponge, à 3-6, 6-7 [8], 6-1, 5-0 et 15-40 sur son engagement. Si le choc a “pété un cartilage (au niveau du gros orteil)”, “rien de fracturé” et “pas de lésion ligamentaire ou du tendon”, a-t-il rassuré. Néanmoins, l’absence pourrait durer.
“Le doc’ m’a dit : ‘Ça peut prendre une semaine ou dix jours, comme ça peut prendre trois mois'”, a-t-il expliqué. Malgré la déception, sans doute immense, de devoir dire adieu à ce Roland-Garros, et la possible longue convalescence alors qu’il était encore en course pour une qualification aux J.O., le 69e mondial a réussi à en rire.
“Je relativise”, a-t-il confié. “Il y a même des choses (parmi les vannes sur internet) qui me font plutôt rire, comme la FFL (la Fédération Française de la lose). Le ridicule ne tue pas. C’est plutôt drôle et bon esprit. Je préfère ça que des gens qui vont se cacher derrière des faux comptes pour t’insulter et menacer ta famille.”