Madrid et Rome, même combat : Iga Swiatek trop forte pour Aryna Sabalenka

Iga Swiatek s’est imposée à Rome comme elle s’était imposée à Madrid, en dominant Aryna Sabalenka. La patronne, c’est bien elle.

Iga Swiatek, titrée à Rome en 2024 (© Alessandra Tarantino/AP/SIPA) Iga Swiatek, titrée à Rome en 2024 (© Alessandra Tarantino/AP/SIPA)

Iga Swiatek a claqué toutes les portes au nez d’Aryna Sabalenka (6-2, 6-3), samedi au Foro Italico, notamment lors de sept balles de break dans le deuxième set qui menaçaient de faire tourner cette finale. Contrairement à leur bataille acharnée de Madrid, où les conditions avantageaient le jeu ultra agressif de la n°2 mondiale, Swiatek a dominé la finale de Rome en patronne du début à la fin. La Polonaise est ainsi devenue la première joueuse à réaliser le doublé Madrid – Rome depuis Serena Williams en 2013 – la troisième après Dinara Safina en 2009 – et mène désormais 8-3 dans ses duels face à Sabalenka.

Il a suffi de voir la n°1 mondiale bondir de joie sur le court et serrer les poings après le gain du match pour comprendre combien cette victoire signifiait pour elle. Hors de question de lâcher un centimètre de son territoire face à Sabalenka au moment d’aborder Roland-Garros. Discrète mais déterminée, Swiatek a encore montré combien elle tenait à son statut de patronne. Elle ne laissera rien aux autres, même pas les miettes. La défaite de Stuttgart est soudain bien loin. Un chiffre, parmi tant d’autres, qui montre l’état de la domination de Swiatek : 97%. Son taux de victoires depuis 2022 après avoir remporté le premier set (148-4).

Le pire pour Sabalenka est qu’elle a réalisé un très beau deuxième set et que Swiatek a même pu se permettre un horrible 39% de premières balles dans le premier set. C’est vous dire la marge de la triple championne de Roland-Garros à seulement 22 ans. Pour broyer Sabalenka samedi, elle a réussi à être beaucoup plus agressive à l’échange qu’à Madrid et a appué là où ça fait toujours un peul mal côté Sabalenka, sur le jeu de jambes.

Swiatek prend la balle si tôt, même sur terre battue, qu’elle peut dicter sa cadence même face à la puissance de sa rivale qu’on ne présente plus. Elle a aussi l’avantage, sur ocre, d’avoir le temps d’organiser sa défense. Et elle est beaucoup moins ennuyée au retour face à Sabalenka que face à Elena Rybakina. Voilà Swiatek encore un plus dans la légende sinon : plus jeune joueuse à remporter 10 titres en WTA-1000 depuis leur introduction en 2009 et seconde joueuse de l’ère Open à remporter trois titres à Rome avant d’avoir 23 ans depuis Gabriela Sabatini.

L’équation s’est donc avéré insoluble pour une Sabalenka qui arrivera tout de même à Paris avec le statut de co-favorite du tournoi. Toute la pression, elle, restera sur les épaules d’Iga Swiatek, mais comme Rome vient de le prouver encore une fois : le circuit tient une n°1 mondiale qui assume tout.

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