Ne pas s’entraîner pendant les jours off : Świątek s’adapte pour récupérer
Avec l’enchaînement des tournois, dont certains comme Madrid et Rome aux durées rallongées, Iga Świątek a choisi d’utiliser différemment ses jours sans match.
“On essaie de faire les choses différemment par rapport aux saisons précédentes, parce que nous sommes préoccupés. (…) C’est assez fou d’être à Madrid et de devoir faire ses bagages juste après la finale pour venir ici (à Rome).”
À peine le temps de sabrer le champagne ; les duels s’enchaînent. Les évènements tournois majeurs mixtes ATP / WTA comme ceux de Madrid et Rome ayant été allongés pour passer d’une durée d’une semaine à 12 jours, ceux et celles qui ont la chance d’aller loin ont dû s’adapter. Comme Iga Świątek. Titrée en Espagne samedi, la Polonaise est déjà présente en capitale italienne, dont le tableau du WTA 1000 a débuté ce mardi.
“Je ne m’attends pas à être fraîche”, a déclaré la numéro 1 mondiale devant les journalistes. “Quand je suis arrivée à Madrid juste après Stuttgart (où elle s’est inclinée en demi-finale contre Elena Rybakina), j’étais plus fatiguée au début du tournoi que je ne l’étais avant la finale. Ça dépend vraiment de comment se passent les matchs.” De la gestion de son temps de repos en adaptation à ce nouveau format, aussi.
Avec ces tournois plus longs, ce n’est plus possible d’avoir des jours off avant (le tournoi).
Iga Świątek
“Je sais qu’en restant longtemps en lice, j’aurai des jours sans match (un match tous les deux jours avant d’arriver dans les derniers tours) durant lesquels je ne vais même pas m’entraîner”, a-t-elle expliqué. “Parce qu’avec ces tournois plus longs, ce n’est plus possible d’avoir des jours off avant (le tournoi).”
“C’est aussi le genre d’approche que je suis encore en train d’apprivoiser, parce que je n’avais jamais procédé de cette façon auparavant”, a-t-elle ajouté. “J’avais pour habitude de toujours m’entraîner entre les matchs. (…) C’est un défi de devoir s’adapter, mais c’est agréable d’avoir des problèmes comme celui-ci.”
Un besoin de récupération n’étant pas le même suite à un titre remporté après une empoignade de 3h11 contre Aryna Sabalenka, que dans la foulée d’une défaite. “Après une finale comme celle jouée à Madrid, le repos est davantage utilisé pour le physique”, a-t-elle confié. “Au réveil le lendemain matin vous avez mal partout.”
Il n’y a que le tennis qui m’a déjà brisé le cœur, plusieurs fois.
Iga Świątek
“Mais quand vous perdez, vous avez besoin – je ne sais pas – d’encaisser, de vous ressourcer mentalement pour vous débarrasser définitivement de cette défaite qui peut tourner en boucle dans votre tête”, a-t-elle poursuivi. Parce que, pour compétitrices et compétiteurs de très haut niveau, la défaite, s’il ne faut pas la craindre, peut être l’une des expériences les plus douloureuses à vivre.
Questionnée sur le morceau I Can Do It With a Broken Heart (Je peux le faire avec un cœur brisé) présent sur le nouvel album de Taylor Swift dont elle est fan, Iga Świątek a livré une réponse éloquente : “Il n’y a que le tennis qui m’a déjà brisé le cœur, plusieurs fois, donc je peux m’identifier à cette chanson par rapport à ça. Ce sport peut être déchirant, mais il faut ensuite retourner sur le court et jouer à nouveau.”
Enchaînant victoires et titres, Iga Świątek, sacrée en 2021 et 2022 à Rome en collant un 6-0, 6-0 à Karolína Plíšková et un 6-2, 6-2 à Ons Jabeur, est, quand même, davantage une bourreau des cœurs qu’un cœur en miettes.