Sinner en lévitation : 14e victoire de suite, et nouvelle finale à Rotterdam

Jannik Sinner n’a plus perdu un match depuis la finale du Masters 2023 contre Novak Djokovic. Il est désormais sur une série de 14 victoires de suite en simple. Trois lors de la campagne victorieuse de l’Italie en Coupe Davis, sept à l’Open d’Australie pour remporter son premier titre du Grand Chelem, et quatre pour atteindre la finale à Rotterdam, où il s’était incliné au même stade de la compétition l’an passé face à Medvedev.

Au cours de sa série série d’invincibilité, l’actuel 4e mondial a vaincu des cadors du top 10 comme Novak Djokovic, deux fois, Daniil Medvedev et Andrey Rublev. Ce samedi, en demi-finale de l’ATP 500 des Pays-Bas, il n’a fait qu’une bouchée du 29e de la hiérarchie planétaire, Tallon Griekspoor : 6-2, 6-4 en 1h22.

Je savais que j’allais devoir élever mon niveau.

Jannik Sinner

“Lors de mon entraînement aujourd’hui (samedi), j’ai fait en sorte de maintenir une haute intensité”, a-t-il expliqué, alors qu’il avait été peu satisfait de son match gagné par abandon contre Milos Raonic la veille. “Je savais que j’allais devoir élever mon niveau aujourd’hui.”

Tout de suite dans le bain, le joueur de 22 ans a étouffé le Néerlandais, soutenu par son public, dès l’entame de match. Break d’entrée. Imposant la fulgurance de ses frappes du fond de court, il a pris une deuxième fois l’engagement adverse à 3-1, avant de terminer le set sur un jeun blanc et en n’ayant perdu qu’un point derrière sa première balle (12/13, 92 % de réussite).

Sinner, impérial sur les balles de break à sauver

Le deuxième round fut plus accroché. Le Transalpin a dû écarter deux balles de break à 6-2, 2-3, avec un ace sur la deuxième à défendre, puis deux de plus à 6-2, 3-4, en claquant un nouvel ace. Au total, avec les deux opportunités sauvées dans le premier set alors qu’il menait déjà 5-1, Sinner a effacé les six balles de break qu’il à eues à affronter. La routine, ou presque, pour celui qui a eu le plus haut pourcentage – 69,3 % – de balles de break repoussées en 2023.

“Comment je fais ? Je ne sais pas, c’est la concentration maximale dans les moments importants”, a-t-il répondu. “Mais je préfèrerais ne pas avoir à sauver des balles de break (sourire). J’ai aussi très bien servi sur certaines aujourd’hui (samedi).”

Griekspoor a craqué en fin de match

La concentration extrême aux instants cruciaux a aussi était en place au retour. Même si, pour ravir le service adverse à 6-2, 4-4, il n’en a pas eu besoin. Alors qu’il menait 0-40, il a vu Griekspoor commettre sa première double faute de la manche. Il a bouclé l’affaire quelques instants plus tard, pour empocher une victoire plus tranquille que celle de l’an passée – 7-5, 7-6 – au même stade de la compétition contre ce même adversaire.

En finale, Jannik Sinner affrontera Alex De Minaur. Un adversaire qui lui réussit, et lui rappelle de bons souvenirs : il l’a toujours battu en six confrontations (en comptant le Masters NextGen), et a remporté son premier Masters 1000 face à lui, à Toronto l’an passé.

Je suppose qu’il (Alex De Minaur) va changer certaines choses.

Jannik Sinner

“Il me connaît bien”, a analysé, prudent, le natif de San Candido. “Je vais de voir être prêt. Je suppose qu’il va changer certaines choses (par rapport à leurs rencontres précédentes).”

Sans doute, oui. Battu 6-3, 6-0 lors de leur dernier duel, déjà sur dur intérieur, en Coupe Davis fin 2023, l’Australien va devoir tenter un autre plan pour espérer arrêter l’homme invincible.

L’autre demi-finale à Rotterdam (ATP 500, Rotterdam Ahoy, dur, 2.134.985 EUR) :

• Alex De Minaur – Grigor Dimitrov (N.6) : 6-4, 6-3

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