“S’il y a une petite chance de revenir, je ferai tout mon possible”: Del Potro ou la définition de la résilience
Dans une interview accordée à Tennis.com, l’Argentin revient sur sa décision de ne pas jouer l’US Open cette année et de sa nouvelle vie.
En mars dernier, Juan Martin del Potro s’est lancé un défi improbable. Rejouer l’US Open qu’il avait remporté en 2009 après avoir pris sa retraite l’an passé après le tournoi de Buenos Aires. Il y a une semaine, l’Argentin a finalement renoncé à ce rêve, “son corps n’étant pas à 100%”.
Dans une interview accordée à Tennis.com, le joueur de 34 ans est revenu sur cette décision qui lui a fait du mal mentalement : “Sur le plan émotionnel, cela a été très difficile pour moi. Chaque fois que je parle de l’US Open, cela signifie beaucoup pour moi. Au début de l’année, j’ai discuté avec mon équipe, avec mes médecins, pour essayer de trouver une solution afin d’être prêt pour l’US Open, au moins pour la dernière fois de ma carrière,” espérait le principal intéressé.
Avant de confirmer que la douleur était encore trop importante : “En fin de compte, à chaque fois que je pousse fort, ma jambe et mon genou, et j’essayais de pousser fort, la douleur augmentait beaucoup lors de mes séances d’entraînement. En fin de compte, je ne veux pas que mon genou devienne pire que ce qu’il est maintenant. J’ai donc décidé d’arrêter pour l’US Open de cette année.”
Pourtant, comme toujours, la tour de Tandil ne fait pas une croix sur ce tournoi qui lui tient à coeur : “Je vais traiter le genou avec une méthode différente dans les prochaines semaines. Je ne sais pas ce qui va m’arriver. Mais l’US Open représente tout pour mon cœur, pour ma carrière, pour ma vie. Et s’il y a une petite chance de revenir et de jouer un jour, je ferai tout mon possible pour y parvenir.” La définition de la résilience.
La nouvelle vie de Del Potro
Gêné même dans la vie de tous les jours par ses innombrables blessures, Juan Martin del Potro souhaite surtout mener une fin de carrière tranquille où il ne souffre pas. Une vie qu’il ne connaît pas encore totalement et dont il va devoir s’y faire.
“Je m’habitue à être à la maison tous les jours. Je n’ai pas de routine spécifique au jour le jour parce que je ne m’entraîne pas. J’essaie donc de découvrir par moi-même cette partie de la vie, qui est assez nouvelle pour moi. Le tennis s’arrêtera un jour et la vie continuera. Je suis impatient de voir ce qui m’attend. Je vis sans pression maintenant. Et pour moi, c’est une très bonne façon de gérer ma vie quotidienne” raconte celui qui vit la plupart du temps à Miami.
Avant tout fan de tennis, l’Argentin apprécie tout particulièrement la rivalité naissante entre Novak Djokovic et Carlos Alcaraz, dont la dernière finale incroyable à Cincinnati a duré 3h49. “Ce serait formidable de les voir se battre très souvent. Je pense que les gens vont devenir fous en les voyant jouer des finales, comme ils l’ont fait à Wimbledon. Ces deux joueurs, de mon point de vue et de ma façon de comprendre le jeu, sont encore meilleurs que les autres, pour l’instant. Je les regarderai à la télévision” a conclu Juan Martin del Potro qui manquera toujours aux plus grands fans de ce sport.