Iga Swiatek : “Mon réservoir est vide”
Iga Swiatek n’était pas trop déçue après sa défaite en demi-finales, tant elle s’est dit épuisée.
Iga Swiatek a perdu deux demi-finales en deux semaines, à Montréal et Cincinnati. Certes, elle s’est imposée à Varsovie juste avant. Alors au final, est-ce suffisant pour que la n°1 mondiale, dont on connaît l’exigence, juge favorablement cette tournée sur dur avant l’US Open ? Apparemment, oui. Même battue par Coco Gauff pour la première fois en huit confrontations, la Polonaise n’en faisait pas une maladie. Elle se dit épuisée, et ne pense qu’à ces jours de repos qui se profilent.
“D’une manière générale, je suis très heureuse de ces trois tournois”, a-t-elle ainsi confié en conférence de presse. “Evidemment, il y a des choses que je veux améliorer et c’est tout le temps le case quand on perd, mais je me suis battue jusu’à la fin et c’est quelque chose dont je dois être fière. J’aurais aimé un résultat différent mais Coco est une grande joueuse et, sur ce match, elle le méritait plus.”
On sent presque un peu de soulagement chez Swiatek, et elle le nie à peine quand elle évoque son état de fatigue. “Mon réservoir est vide. Honnêtement, je ne vais même pas regretter beaucoup cette défaite parce que je suis ravie d’avoir désormais quelques jours de repos. Sur ce match, Coco a vraiment très bien joué, surtout au service je trouve. On a eu pas mal de hauts et de bas, j’ai fait beaucoup de fautes décevantes par moments mais c’est comme ça. En plus avec le niveau qu’elle avait, ça rendait tout plus difficile.”
Iga Swiatek à son meilleur reste largement au-dessus du lot, c’est encore ce qu’on a vu sur ses trois derniers tournois. Mais on a aussi vu face à Pegula et Gauff que lorsque la machine se dérègle ou que la tête et le corps passent dans le rouge, son jeu peut soudain totalement lui échapper.
“Le côté positif est aussi que même quand je ne joue pas mon meilleur tennis, je reste au contact avec mes adversaires. Je ne suis pas balayée 6-2, 6-3. Mais bon la clé de tout ça reste malgré tout de trouver un moyen de gagner donc j’ai déjà en tête des choses à améliorer en vue de l’US Open, surtout parce que je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’entraîner cette saison : j’étais blessée avant la terre battue, le gazon c’est une surface trop différente et la semaine dernière à Montréal il s’agissait surtout de récupérer de Varsovie.”
Il y aura forcément un peu de doute concernant son véritable état de forme au moment de défendre son titre à New York. S’il ne s’agit que de récupérer de trois semaines éprouvantes à cause de programmations tardives et de retards qui s’accumulent pour cause de pluie, alors pas de souci, elle sera de retour à son meilleur. Si cette fatigue qui s’abat sur elle quand le combat s’intensifie est le signe d’autre chose, tel qu’un coup de pression ou l’accumulation des efforts de la saison, alors attention…
“Je sais d’expérience, déjà, que défendre un titre du Grand Chelem est difficile. Je vais essayer de ne pas être trop dure avec moi-même, de prendre chaque jour après l’autre. L’an passé, cela avait été un tournoi très difficile pour moi et j’aurais très bien pu perdre en huitièmes de finale (ndlr: 2-6, 6-4, 6-0 face à Jule Niemeier) donc je vais y retourner pour me battre jusqu’au bout et on verra bien.” Alors, patience.