Wu, vainqueur de l’UTS : “C’est un tennis différent de celui dont on a l’habitude, j’ai adoré”
Vainqueur de l’Ultimate Tennis Showdown, auquel il participait pour la première fois, Wu Yibing, qui a su faire le spectacle, a pleinement profité des aspects innovants de l’évènement.
Wu Yibing n’a pas le temps. Dès sa première participation à l’Ultimate Tennis Showdown, le Chinois est reparti avec le trophée. Alors qu’il n’avait plus touché la raquette depuis son élimination au premier tour de Wimbledon contre Frances Tiafoe.
“Je n’avais pas tapé la balle depuis ‘Wimby'”, a-t-il révélé dimanche, après sa victoire renversante contre Taylor Fritz en finale. “Puis je suis arrivé ici, et j’ai gagné la compétition. Ça me donne beaucoup de confiance pour espérer jouer mon meilleur tennis lors des prochains tournois.”
Je ne veux pas me focaliser sur mon sport au point d’en oublier d’où je viens.
Wu Yibing
“Après Wimbledon, j’ai pris dix jours de vacances en Chine”, a-t-il ajouté. “Avec le calendrier de joueur professionnel, j’ai rarement le temps d’y retourner. Et j’en avais besoin pour voir ma famille et mes amis. Le tennis est une partie de ma vie, mais le plus important, c’est la famille. Je ne veux pas me focaliser sur mon sport au point où d’en oublier d’où je viens.”
Ressourcé par ce séjour dans son pays natal, le joueur de 23 ans s’est régalé à Los Angeles, devant un stade de 7 200 places. “C’est un tennis différent de celui dont on a l’habitude”, a-t-il analysé. “Quand vous entrez sur le court, avec la musique, les fans qui ont davantage de liberté, l’ambiance, vous avez envie de vous amuser. On peut aussi faire un peu plus de provocation (sourire).”
Celui qui, ambiancé par la musique de Rocky, s’est laissé aller à un peu de shadow boxing en plein match pour chambrer Ben Shelton en demi-finale a aussi apprécié l’esprit de l’évènement. “L’UTS, pour moi, transforme le tennis, qui est individuel, en sport de ‘groupe’. On a le coach sur le court, on interagit avec le public, il peut y avoir de la musique pendant les points… Normalement, on ne voit pas ça dans notre sport. J’ai vraiment adoré.”
Non, je ne vais pas changer de surnom.
Wu “The Great Wall” Yibing, en réponse à Taylor Fritz
Surnommé “The Great Wall (la Grande Muraille)”, Wu Yibing a littéralement concassé la balle en finale, pour retourner la situation après avoir été mené deux quart-temps à zéro. Ce qui a fait dire à Taylor “The Hotshot” Fritz, sa victime : “Ce n’est pas le meilleur surnom pour lui. Quand vous décrivez quelqu’un comme une muraille, vous laissez penser que c’est un contre-attaquant. Mais il ne joue pas comme ça. Il a envoyé des missiles.”
De quoi pousser le natif de Hangzhou a changé de sobriquet ? “Non”, a répondu le joueur de 23 ans, tout sourire. “J’ai gagné avec ce surnom, pourquoi j’en changerais ?” À l’UTS, un surnom peut se transformer en coup tactique pour bluffer l’adversaire avant de révéler ses cartes. Wu “Poker Face” Yibing.