Medvedev : “Je n’y crois toujours pas”
Daniil Medvedev a trouvé une cure pour son allergie à la terre battue. alors qu’il n’espérait plus.
Il y a des raisons tangibles au succès de Daniil Medvedev au Masters 1000 de Rome, mais celui qui sera lundi n°2 mondial a quand même un peu besoin de se pincer pour le croire. Il a pourtant bel et bien gagné son premier titre sur une surface qu’il n’y a encore pas si longtemps il détestait et qui le lui rendait bien.
“C’est mon premier trophée sur terre battue alors que jamais je n’aurais pensé y parvenir. Evidemment remporter un titre du Grand Chelem, c’est toujours plus grand mais ce titre-là est quand même spécial parce que je ne pensais pas que ça arriverait un jour. Je n’y crois toujours pas – pas que j’ai gagné mais que j’ai si bien joué cette semaine. Je suis super content du niveau de jeu et de repartir avec ce trophée.”
Merci le cordage !
Medvedev n’a pas à chercher bien loin pour trouver le déclic à ce succès sur ocre. Le secret tient dans sa raquette. “Tout d’abord, je ne bougeais pas assez bien et mes coups n’avaient pas assez de profondeur. Mais aussi – et je ne dis pas ça parce que je suis sponsorisé par Lacoste / Tecnifibre – le cordage m’aide énormément cette année : les cordes sont plus souples donc la balle part plus facilement. Dès l’Australie, malgré la défaite, mon coach me disait que j’avais bien plus de profondeur dans mes coups. Moi je doutais, je me demandais si je ne devais pas reprendre l’ancien cordage mais j’ai décidé d’essayer encore un peu. Et maintenant, c’est incroyable. Pour le mouvement, je ne sais pas à quoi c’est dû : soit les chaussures soit l’entraînement. Mais ici cette semaine, tout ce que j’avais en tête j’ai réussi à en faire une réalité et c’est pour ça que j’ai gagné.”
Face au vingt printemps de Holger Rune, Medvedev avait forcément une longueur d’avance en terme d’expérience et il ne nie pas que ça joue forcément. Il ne cache pas non plus qu’entre la terre battue et lui ce n’est pas non plus devenue la lune de miel. De quoi rester prudent avant Paris.
“A chaque fois que vous jouez une finale, ça vous donne une expérience supplémentaire pour la suivante. A Miami comme ici, c’était un peu compliqué au début mais j’ai réussi à rentrer dans le match petit à petit et à jouer de mieux en mieux. Avec cette expérience, je réussis sur cette finale à jouer bien mieux dans les moments importants. Mais d’une manière générale après Miami je me sentais en confiance, même si après les premiers jours sur terre battue je détestais ma vie et rentrais chez moi de mauvaise humeur. Je me répétais que je ne voulais pas que ça recommence.” Il a bien fait de s’acharner !