Nouveau vainqueur en Masters 1 000, Rublev attribue son succès à sa nouvelle équipe
Après avoir conquis ce dimanche à Monte-Carlo son premier Masters 1 000, Andrey Rublev attribuait ses progrès récents à une nouvelle équipe (espagnole), qu’il a structurée autour de celui qui reste son entraîneur principal, Fernando Vicente.
Andrey Rublev, l’homme, n’a pas changé. Assez unanimement salué dans le vestiaire pour sa gentillesse et son humilité, il n’est pas genre à faire des déclarations tapageuses en conférence de presse. Ce que lui inspire le fait d’avoir remporté ce dimanche son premier Masters 1 000 à Monte-Carlo ? “C’est bien, c’est un super sentiment.” Mais ce n’est pas ce qui va lui faire faire un salto arrière au micro.
Et pourtant, Andrey Rublev, le joueur, a, lui, évolué. Même si son succès n’a tenu qu’à un fil avec cette balle de 5-1 sauvée au troisième set face à Holger Rune, il y a néanmoins une différence profonde entre une victoire et une défaite en finale. Et cette différence-là, aussi ténue soit-elle, tient rarement du hasard.
Aussi, le Russe s’est montré plus disert lorsqu’il s’est agi d’évoquer son évolution récente, qu’il attribue grandement à un staff restructuré depuis le début de la saison. Si son entraîneur (de longue date) reste le même, Fernando Vicente, il est désormais également épaulé par un autre ancien joueur espagnol : Alberto Martin (44 ans, 34e mondial en 2001 et tombeur notamment du numéro 1 mondial Lleyton Hewitt à l’Open d’Australie 2002), qui a l’avantage de posséder une deuxième casquette de préparateur mental puisqu’il est diplômé en psychologie.
Rublev, dont l’agent Galo Blanco est lui aussi un ancien joueur espagnol, a également un nouveau préparateur physique en la personne de Marcos Borderias.
“J’apprécie la manière dont je fonctionne avec cette nouvelle équipe, et comme je le disais avant Monte-Carlo, j’ai vraiment l’impression de travailler dans la bonne direction, dans tous les aspects du jeu”, a ainsi confié le sixième joueur mondial après son sacre monégasque. “Je sens à l’entraînement que je m’améliore et que je peux encore beaucoup progresser. Je ne savais pas quand cela paierait en tournoi. Au final, j’ai gagné le titre. Mais l’objectif reste le même : continuer d’évoluer dans la bonne direction.”
Il ne faut pas qu’il devienne fou à la moindre occasion, mais il ne doit pas non plus perdre cette étincelle qui le rend si bon.
Alberto Martin
Le mois dernier, Alberto Martin avait donné une interview au site de l’ATP, dans laquelle il expliquait quelle avait été sa priorité de travail avec Rublev au début de leur collaboration, lors du tournoi de Doha, en février dernier : “trouver l’équilibre entre le calme et l’agressivité”, avait répondu la vainqueur de Roland-Garros juniors 1996 – ce qui lui fait un point commun avec son élève, vainqueur pour sa part à Paris en 2014. “Il ne faut pas qu’il devienne fou à la moindre occasion, mais il ne doit pas non plus perdre cette étincelle qui le rend si bon. Nous avons beaucoup parlé ensemble de la meilleure manière de trouver ce point d’équilibre.”
Et pour l’instant, visiblement, cela fonctionne. Prochain cap à passer : celui des quarts de finale en Grand Chelem, stade auquel Andrey Rublev a buté à sept reprises.