Holger Rune après sa défaite en finale de Monte-Carlo : “Je n’avais plus rien…”
Après sa défaite face à Andrey Rublev en finale de Monte-Carlo ce dimanche, Holger Rune a confirmé ce que tout le monde avait vu : il était fatigué par sa longue demie de la veille.
C’est peut-être le seul axe d’amélioration qui lui reste, du moins le principal : comme cela lui est déjà arrivé par le passé, Holger Rune a craqué physiquement ce dimanche lors de la finale du Masters 1 000 de Monte-Carlo, qu’il a fini par perdre face à Andrey Rublev après avoir pourtant obtenu une balle de 5-1 dans le troisième set.
Le jeune Danois de même pas 20 ans (il les aura le 29 avril) avait toutefois des circonstances atténuantes : il avait remporté la veille, face à Jannik Sinner, une demi-finale épuisante et électrique qu’il avait conclue à 21h45, dans des conditions météos difficiles liées à la pluie et au froid.
“Je n’ai pas eu assez de temps pour récupérer, c’est comme ça”, a confirmé le vainqueur du Rolex Paris Masters 2022. “J’ai tout donné, ce n’est vraiment pas passé loin mais à la fin, je n’avais plus rien.”
On en connaît pourtant, qui, à son âge, enchaînaient plus facilement les marathons. Suivez notre regard ; on pense entre autres à Rafael Nadal, qui restera donc le dernier teenager à avoir triomphé sur le Rocher, en 2006. Rune, lui, a encore un peu de mal avec l’accumulation des efforts mais ne souhaitait pas s’en formaliser ce soir. Pour lui, le plus important est à venir.
“Il va falloir que j’analyse ce que j’ai fait de mal, en quoi je peux m’améliorer et passer à autre chose parce que le tournoi sur terre battue le plus important de la saison, c’est Roland-Garros”, a par ailleurs déclaré celui qui doit enchaîner la semaine prochaine avec le tournoi de Munich, où il avait décroché l’an dernier le premier titre de sa jeune carrière.
J’ai dit à l’arbitre de dire quelque chose au public et que si elle ne le faisait pas, j’allais le faire moi-même.
Holger Rune
Enfin, il n’était pas possible de quitter Holger Rune à Monte-Carlo sans évoquer cette façon qu’il a eue, aussi bien contre Sinner en demie que contre Rublev en finale, de provoquer le public, un peu à la manière d’un Daniil Medvedev.
“Je ne veux pas faire comme Daniil Medvedev”, a répondu le joueur scandinave. “Je pense juste que quand quelqu’un crie au moment où l’on s’apprête à servir, ce n’est pas normal. C’est pourquoi j’ai dit à l’arbitre (la Française Aurélie Tourte, Ndlr) de dire quelque chose au public et que si elle ne le faisait pas, j’allais le faire moi-même. C’est juste une question de respect. C’est important. Moi, je respecte les gens. Ils doivent me respecter aussi.”