La mentalité du “Mamba” Kobe Bryant : ce que Djokovic s’est dit devant le miroir
Mené deux sets à zéro par Jannik Sinner en quart de finale de Wimbledon, Novak Djokovic a pris une courte pause vestiaire pour se ressourcer, et se remotiver dans le miroir. Lors d’un entretien avec un média des Balkans, il a révélé les mots qu’il s’est dit à lui-même.
Être mené deux manches à zéro, et gagner le match. Vainqueur 5-7, 2-6, 6-3, 6-2, 6-2 face à Jannik Sinner en quart de finale de Wimbledon, Novak Djokovic a réussi cet exploit pour la septième fois de sa carrière et la troisième sur le gazon du All England Club.
Comme le Serbe l’a lui-même souligné, la clef a été le début du troisième set. Avant de l’entamer, il a pris une pause vestiaire. Comme il l’avait fait en finale de Roland-Garros 2021 après avoir perdu les deux premièrs rounds face à Stéfanos Tsitsipás.
“Je me suis regardé dans le miroir, et je me suis parlé à moi-même”, a-t-il expliqué lors de la partie anglophone de sa conférence de presse. “Aussi bas et négatif que vous puissiez vous sentir dans ces moments-là, trouver les bons mots à se dire à soi-même peut vraiment rebooster, même si ça peut sembler faux. C’est ce que j’ai fait. Je l’avais déjà fait contre Tsitsipás en finale de Roland-Garros, et ça a de nouveau fonctionné. Mais ce n’est pas toujours le cas, il n’y a aucune garantie.”
Tu peux le faire. Crois en toi. Le match commence maintenant. Allez, champion.
Novak Djokovic
De quoi soulever une question pour les plus curieux d’entre-nous : quels mots s’est-il dit à lui même, seul devant son miroir ? Lorsqu’il s’est entretenu avec le média Sport Klub – diffuseur de Wimbledon dans les Balkans -, le Belgradois a levé le voile.
“Je me suis parlé en serbe, c’était donc un peu compliqué pour moi de le répéter en anglais”, a rigolé le surnommé “Nole” avant de prendre une grand respiration et de regarder droit vers la caméra pour révéler son discours auto-persuasif dans sa langue natale :
“Tu peux le faire. Crois en toi. Maintenant, c’est le moment, oublie tout ce qui s’est passé. Le match commence maintenant. Allez, champion.”
Djokovic a poursuivi en précisant avoir été inspiré par le monument du basket-ball qu’a été Kobe Bryant.
J’ai toujours beaucoup respecté et aimé Kobe Bryant, lui et sa ‘mamba mentality’.
Novak Djokovic
“Il ne reste plus beaucoup de temps, à ce moment-là… J’ai toujours beaucoup respecté et aimé Kobe Bryant, lui et sa ‘mamba mentality’ (Kobe Bryant était surnommé ‘The Black Mamba’, et a sorti un livre intitulé ‘Mamba mentality : ma façon de jouer’). Il parlait souvent de ces choses – une chose que tous les sports ont en commun, le moment où vous devez vous convaincre que vous pouvez et devez faire mieux, pour rester positif et trouver une issue.”
“C’est probablement encore plus important dans les sports individuels”, a-t-il ajouté. “En anglais, il y a une expression qui dit ‘fake it till you make it’ (fais semblant, jusqu’à ce que ça fonctionne). Quand je me suis regardé dans le miroir, ça ne semblait pas totalement naturel, mais je savais que ces mots avaient leur propre force, vibration, et que ça pouvait payer. Le fait d’avoir été dans des situations similaires par le passé m’a permis de croire encore plus en ce que je faisais. Il n’y a pas de garantie (de remonter), évidemment, mais ça augmente vos chances.”
En quête d’une huitième finale et d’un septième titre à Wimbledon, Novak Djokovic a rendez-vous, vendredi, avec Cameron Norrie. Le dernier espoir du peuple britannique.