Impitoyable en finale, Nadal marque encore plus l’histoire du tennis en s’offrant un 14e titre à Roland-Garros, le 22e en Grand Chelem
Après une finale maîtrisée de bout en bout contre Casper Ruud (6-3, 6-3, 6-0), Rafael Nadal a décroché son 14e titre à Roland-Garros, le 22e en Grand Chelem.
Le maitre des lieux reprend son trône ! Battu en demi-finale par Novak Djokovic l’an dernier, Rafael Nadal est redevenu le roi de Paris ce dimanche en battant Casper Ruud en finale. Un succès historique pour l’Espagnol, qui décroche son 14e titre à Roland-Garros et son 22e en Grand Chelem, repoussant ainsi Novak Djokovic et Roger Federer à deux longueurs.
À 36 ans, Rafael Nadal continue de marquer l’histoire du tournoi parisien. Il est devenu ce dimanche le joueur masculin le plus âgé à remporter Roland-Garros ! Il est également le troisième joueur de l’Ere Open à remporter un titre du Grand Chelem après avoir eu 36 ans après Ken Rosewall à l’US Open 1974 et Roger Federer à l’Open d’Australie en 2018.
C’est la première fois de sa carrière que le Majorquin est titré à l’Open d’Australie et Roland-Garros la même année. Il a toujours la possibilité de réaliser le Grand Chelem calendaire s’il s’impose à Wimbledon en juillet et à l’US Open en septembre. Une saison 2022 décidément historique pour Rafael Nadal.
Nadal a mieux démarré
Sur un court Philippe-Chatrier avec le toit ouvert et dans des conditions venteuses, les deux hommes ont eu du mal à trouver du rythme. Mais comme souvent, Rafael Nadal a pris le meilleur départ en prenant tout de suite le service de Casper Ruud, qu’il affrontait pour la première fois sur le circuit. Mais l’Espagnol, moins percutant qu’à son habitude, a perdu son avance dans la foulée en commentant notamment deux doubles fautes.
Pour sa première finale de Grand Chelem et face à son idole, Casper Ruud a réalisé un premier set très moyen. Avec neuf fautes directes et seulement 57% de point remportés derrière sa première balle contre 88% pour Nadal, le Norvégien a souffert et s’est fait breaker une seconde fois pou être mené 3-1 puis 5-3.
Au moment de servir pour le gain du premier acte, Rafael Nadal, auteur de 11 coups gagnants, s’est retrouvé à 15-30 avant de gérer parfaitement la fin du jeu en servant trois grosses premières balles pour basculer en tête (6-3). Dans le deuxième set, l’Espagnol a poursuivi son entreprise de destruction en pilonnant le revers de Casper Ruud, comme lors de ses plus balles batailles face à Roger Federer à Roland-Garros.
Ruud s’est rebellé avant de craquer
Après avoir sauvé trois balles de break d’entrée de deuxième manche, le Norvégien a décidé de prendre les échanges à son compte en essayant de tourner le plus possible autour de son revers, très peu performant ce dimanche, pour faire mal à son adversaire avec son coup droit puissant. Tactique payante car Ruud a profité d’une petite baisse de régime de Nadal pour faire le break et s’envoler 3-1.
Pourtant, le huitième joueur mondial n’a pas poursuivi sur sa lancée et a subi le retour en force de Rafael Nadal. Soudainement plus percutant, le numéro cinq mondial a infligé un 5-0 au Norvégien pour mener deux sets à zéro après 1h40 de jeu (6-3, 6-3). Avec 12 coups gagnants pour seulement 5 fautes directes, l’Espagnol n’a pas laissé beaucoup d’ouverture à un Casper Ruud plus brouillon (11 fautes directes).
Rafael Nadal n’a jamais perdu un match à Roland-Garros en ayant mené deux sets à zéro, et l’Espagnol n’a perdu aucune de ses 13 finales à Paris. C’était donc mission impossible après 1h42 de match pour Casper Ruud, qui a lâché prise d’entrée de troisième manche en cédant son service. Aux commandes de la partie, le maitre des lieux a rapidement terminé le travail, sans pitié, 6-0.
Sur un dernier revers long de ligne gagnant, Rafael Nadal a pu laisser échapper toute son émotion ! Les mains sur le visage, le regard ému, l’Espagnol a pris conscience de la portée historique de son exploit en remportant son 14e Roland-Garros, le 22e en Grand Chelem. Rafael Nadal, plus que jamais roi de la terre battue, a parlé de son avenir lors de la cérémonie : “”Je ne sais pas ce qu’il va se passer à l’avenir, mais je vais continuer à me battre.”