Un an après, l’Australie impose un régime beaucoup plus souple aux joueurs (vaccinés) sur le Covid-19
Tennis Majors a eu accès au document transmis aux joueurs sur les protocoles dont ils font l’objet, notamment en cas de test positif au COVID ou de cas contact.
Positif le 26 décembre, sur le court le 2 janvier. Le cas du Canadien Denis Shapovalov à l’ATP Cup jette une lumière crue sur le changement d’approche des autorités australiennes vis-à-vis du Covid-19, un an après le psychodrame de la quarantaine stricte de deux semaines imposée aux participants à l’Open d’Australie à leur arrivée à Melbourne s’ils avaient eu la malchance de voyager avec une personne déclarée positive à son arrivée.
L’Australie traverse pourtant, et de loin, la vague de contamination le plus forte depuis le début de pandémie, avec plus de 30.000 cas quotidiens et une courbe exponentielle vers le haut. Lundi, le responsable des tests pour l’état de Victoria a confirmé que le territoire avait enregistré plus de cas positifs en trois jours que pendant toute l’année 2020, année du début de la pandémie.
Deux choses ont changé depuis l’Open d’Australie de février 2021 : l’abandon de la stratégie zéro Covid depuis septembre, corrélée à la généralisation de la vaccination, qui suscite un suspense durable autour de la présence de Novak Djokovic à l’Open d’Australie 2022 (17-30 novembre).
Cette vaccination obligatoire (sauf exemption médicale spécifique) pour pénétrer le territoire de l’Australie – et notamment celui de l’état de Victoria, où se situe Melbourne – débouche sur des protocoles plus souples proposés aux joueuses, aux joueurs et aux membres de leur staff à leur arrivée en Australie. C’est ce qui ressort de l’analyse du document « Les nouveaux protocoles de test, de traçage et d’isolement » qui leur a été transmis le 31 décembre.
Divisé en trois colonnes selon la ville et l’état d’arrivée – Melbourne (Victoria), Sydney (Nouvelles Galles du Sud), Adélaïde (Australie du Sud) – il impose aux joueurs un régime assez pragmatique basé sur les résultats des tests et non sur des dispositifs préventifs avec durée d’isolement obligatoire.
Tests quotidiens “fortement encouragés” mais pas obligatoires
Concrètement, chaque joueur réalise un test à son arrivée et s’isole en attente du résultat. Seul un résultat négatif avéré rend le joueur libre de ses mouvements. Un autre test doit avoir lieu entre le cinquième et le septième jour sur place. A l’issue de ce test, s’il est négatif, la personne est libre d’aller où bon lui semble sauf événement nouveau (symptômes, cas contact), une sorte de sésame, comme l’a souligné Casper Ruud lors d’un échange sur Twitter.
Les tests quotidiens sont « fortement encouragés » avant de se rendre sur les sites mais pas obligatoires.
Ce qui frappe aussi à la lecture du document est une définition souple du « cas contact ». Le document distingue les « household contact » et les « non-household contact », c’est-à-dire les personnes qui partagent le même logement que l’accrédité, et les autres personnes. Seul le statut de cas contact avec un ou une colocataire entraîne un isolement de sept jours avec test au premier et au sixième jour.
En revanche, le statut de cas contact d’une autre personne n’entraîne qu’une obligation de tests pendant cinq jours. A Adélaïde, la situation est différente car elle distingue les contacts « critiques pour l’événement » et les « non critiques ». Dans la première hypothèse, le joueur ou la joueuse est soumis à une bulle avec test quotidien pendant six jours mais pas à un isolement. Être cas contact ne suscite donc pas une exclusion de la compétition.
Quarantaine… sauf “feu vert médical”
La dernière notion qui souligne la souplesse des pratiques en 2022 est la notion de « until you are medically cleared », c’est-à-dire « sauf en cas de feu vert médical ». Il signifie concrètement qu’il n’y a plus de durée minimale d’isolement en cas de test PCR positif. Cet isolement durera sept jours « sauf en cas de feu vert médical » dû à un test négatif et une absence de symptômes. C’est ce qui a permis à Shapovalov de revenir si rapidement.
Le port du masque est globalement obligatoire sur site et dans les transports sauf en situation assise, en situation de repas, pendant un effort physique ou face à une caméra. Sydney impose le masque si une distance d’un mètre cinquante n’est pas possible entre deux personnes.
A noter que des joueurs éventuellement positifs en fin de semaine à Adélaïde auront quelques sueurs froides dans la perspective de l’Open d’Australie puisque l’état de l’Australie du Sud prévoit un isolement de dix jours et non de sept. « Sauf en cas de feu vert médical » bien entendu.