“Ce n’est pas encore fini” : Ému par sa première finale en Grand Chelem, Tsitsipas ne veut pas s’arrêter là
Stefanos Tsitsipas n’a pas masqué son émotion après sa qualification pour sa première finale de Grand Chelem vendredi. Mais le Grec vise plus grand.
Stefanos Tsitsipas n’a pas encore atteint le Nirvana. Mais la plénitude qui émanait de lui vendredi montre bien qu’il n’en est plus si loin, après sa qualification à Roland-Garros pour sa première finale de Grand Chelem, aux dépens d’Alexander Zverev (6-3, 6-3, 4-6, 4-6, 6-3). Il y avait sur le visage du Grec à la fois les stigmates de l’effort, le sentiment du devoir accompli et l’émotion d’un moment à part dans une vie. Des sensations sur lesquelles Tsitsipas a mis des mots en conférence de presse.
“Ça signifie beaucoup, a reconnu le cinquième joueur mondial au sujet de sa victoire. C’était un match difficile, rempli d’émotions, je suis passé par tellement de phases différentes. A la fin c’était un si grand soulagement d’avoir réussi à si bien conclure. C’était tout simplement épuisant. C’était difficile de gérer tous ces éléments et les rassembler. J’ai réussi à assurer et conclure le match quand je le devais. Je suis fier de moi.”
A seulement 22 ans, Tsitsipas deviendra dimanche finaliste de Grand Chelem. Un âge où d’autres se construisent encore. Il lui a fallu être costaud pour en arriver là. Parce que le Grec restait sur deux échecs en demi-finale (Roland-Garros 2020, Open d’Australie 2021). Parce que Zverev a remonté un déficit de deux sets de retard pour se procurer trois balles de break d’entrée de cinquième manche. Tsitsipas les a sauvées et c’est là que le match a tourné.
“Je suis du genre à me battre. Je ne voulais pas abandonner. Je pense que j’ai bien fait certaines choses qui ont joué en ma faveur. J’étais encore en vie. J’étais encore capable de revenir dans le match. C’était une bouffée d’air frais, ce premier jeu. J’avais la sensation que c’était le moment de faire basculer le match.”
Tsitsipas : “J’en ai toujours rêvé”
Tsitsipas l’a fait avec beaucoup de cran, de courage. Comme s’il était en mission dans ce Roland-Garros. Un tournoi particulier pour lui et pour son entraîneur dans le club de ses débuts. D’où sa relation particulière au Grand Chelem parisien.
“Ça remonte à loin. Roland-Garros est un tournoi historique. C’est un tournoi que je regarde depuis que je suis petit. C’était le tournoi préféré de mon coach. J’ai grandi avec lui. C’est un tournoi que nous avons toujours suivi, que nous avons toujours regardé. J’étais avant tout ému de me retrouver à cette place. J’étais ému pour lui en quelque sorte. Il est en Grèce, à Athènes. Je suis sûr qu’il est très fier de moi. Bien évidemment que ce n’est que la première étape. Ce n’est pas encore fini.”
Il y aura désormais une finale à jouer contre Novak Djokovic, auteur d’une monumentale demi-finale contre Rafael Nadal. En attendant, Tsitsipas savoure chaque moment qui passe. Tout simplement parce qu’il fait ce qu’il aime le plus.
“J’aime pouvoir jouer dans ce stade. Je suis reconnaissant de chaque match que je peux jouer. Je suis chanceux d’avoir l’opportunité de jouer contre les meilleurs et me tester, ce dont j’ai toujours rêvé et que j’ai souhaité qui arrive un jour. (…) J’adore ça.”
Et c’est ce bonheur non feint qui transpirait vendredi chez Tsitsipas. A qui il ne manque plus qu’une victoire pour aller au bout de son rêve.