ATP : Berdych raccroche
Redescendu à la 103eme place mondiale et handicapé par des problèmes de dos, Tomas Berdych (34 ans) a annoncé ce mercredi via une vidéo sur son compte Twitter qu’il mettait un terme à sa carrière. Numéro 4 mondial au meilleur de sa carrière, en 2015, le Tchèque a remporté treize titres sur le circuit, dont le tournoi de Bercy lors de ses jeunes années, en 2005.
Il voulait garder le secret. C’est raté. L’annonce de sa retraite ayant fuité sur les réseaux sociaux, notamment sur les comptes des médias de son pays, Tomas Berdych (34 ans) n’a eu d’autre choix que de confirmer qu’il avait bien décidé de raccrocher. Ce mercredi, via une courte vidéo publiée sur Twitter, le Tchèque redescendu à la 103eme place mondiale a donné rendez-vous à samedi à Londres, jour qu’a choisi l’ATP pour rendre hommage à celui qui tourne officiellement le dos à une carrière débutée en 2001 et qui s’achève donc dix-huit ans plus tard. La cérémonie se déroulera sur le court de l’O2 Arena, en marge des demi-finales du Masters ATP. Une compétition à laquelle le géant (il mesure 1,96 m) longtemps détesté des autres joueurs (il avait failli se battre avec Fabrice Santoro en 2006 à Wimbledon) avant de se racheter plus tard une conduite a participé à six reprises (il n’a plus disputé l’épreuve depuis 2015) du temps de sa splendeur, pour treize défaites, six victoires et une demi-finale en 2011 perdue contre le Français Jo-Wilfried Tsonga. Symbole d’une carrière qui aura vu le Tchèque, quatrième au classement ATP en mai 2015, son meilleur classement, laisser très souvent ses fans sur leur faim en chutant très souvent aux portes de la finale où au moment de l’emporter dans les rendez-vous les plus importants. C’est ainsi que Berdych s’est arrêté à deux reprises en demies à l’Open d’Australie (2014 et 2015), de la même façon qu’il n’a jamais fait mieux que le dernier carré à Roland-Garros (2010, défaite contre l’étonnant Robin Söderling) et à l’US Open (2012, battu par Andy Murray).
Une finale à Wimbledon, une victoire à Bercy et treize titres pour Berdych
Pas vraiment connu pour sa capacité à se montrer régulier d’un bout à l’autre de ses matchs, surtout face aux gros, le demi-finaliste du dernier tournoi de Montpellier, son unique fait d’armes en 2019 avec sa finale perdue face à Roberto Bautista Agut à Doha en janvier, avait en revanche atteint la finale à Wimbledon, en 2010. Mais pour son unique finale dans un tournoi du Grand Chelem, le cogneur à la technique léché n’avait pas pesé lourd face à Rafael Nadal (6-3, 7-5, 6-4). Des difficultés à remporter LA victoire et à prendre le dessus sur les meilleurs joueurs du circuit (154 défaites pour 133 victoires, mais seulement 13 face au trio de géants Nadal-Federer-Djokovic) que Berdych a su mieux combattre en revanche sur les tournois du Masters 1000, avec là encore de nombreuses demi-finales (Indian Wells, Miami à trois reprises, Monte-Carlo à deux reprises, Rome, Hambourg, Madrid, Cincinnati par deux fois, Shanghai et Bercy à deux reprises), mais aussi des finales (Miami en 2010, Monte-Carlo en 2015 et Madrid en 2012) et même une victoire, son unique dans cette catégorie, à Bercy aux dépens d’Ivan Ljubicic en 2005, quatre ans seulement après ses débuts. En revanche, Masters 1000 et Grand Chelem exceptés, Berdych, performant sur toutes les surfaces mais aussi en Coupe Davis (deux sacres coup sur coup) peut se vanter de posséder une belle armoire à trophées, avec treize titres au total, dont trois à Stockholm (2012, 2014 et 2015) et deux, consécutifs, à Shenzhen (2015 et 2016). Le dernier trophée soulevé par le natif de Valasske Mezirici, plus apparu sur les courts depuis le dernier US Open (élimination d’entrée face au 394eme mondial Jenson Broosky). Sans savoir alors qu’il ne rejouerait plus. Il l’annoncera officiellement samedi à Londres.