Coupe Davis (Finale) : L’installation tardive du court n’est pas au goût de la sélection croate
Face au délai plus long qu’initialement prévu accordé à la FFT par l’ITF pour installer le court en terre battue dans le Stade Pierre-Mauroy, les membres de l’équipe de Croatie n’ont que peu goûté cette décision.
Le défi logistique était de taille. Alors que le XV de France a disputé son test-match face à l’Argentine ce samedi, le Stade Pierre-Mauroy a entamé une mue pour se transformer en arène de tennis en vue de la finale de la Coupe Davis. Face à la somme de travail nécessaire pour déplacer une moitié de la pelouse et, ainsi, ouvrir la partie « Arena » de l’enceinte lilloise puis installer le court en terre battue choisi par le staff de l’équipe de France, la Fédération Internationale de tennis a accepté de transiger et d’octroyer à la FFT une dérogation pour rendre le court disponible aux deux équipes ce mercredi et non quatre jours avant le début des rencontres comme le veut le règlement de la Coupe Davis. Une décision rendue obligatoire par le temps nécessaire à la transition entre la configuration rugby et la configuration tennis de l’arène lilloise.
Le capitaine croate aurait aimé plus de temps d’adaptation
Alors que la saison du circuit ATP, disputée sur surface dure, a pris fin ce dimanche avec la finale du Masters de Londres, cette finale de la Coupe Davis impose aux joueurs de se réadapter à la terre battue, laissée de côté depuis Roland-Garros en juin dernier. Si les deux équipes peuvent depuis plusieurs jours s’entraîner dans le cadre du centre d’entraînement de la Ligue des Hauts-de-France à Marcq-en-Barœul, Zeljko Krajan n’a pas caché regretter la décision de l’ITF d’accorder une telle dérogation à la FFT. « On aurait aimé avoir un jour de plus pour s’adapter au terrain, mais on ne peut rien faire de plus aujourd’hui (lundi). C’est une décision de l’ITF et de la Fédération Française. Plus de jours, on aurait eu, mieux cela aurait été, a confié en conférence de presse le capitaine croate qui s’inquiète surtout des différences avec le court qui sera en place au Stade Pierre-Mauroy. Mais c’est à nous de s’adapter à la situation. J’espère que le terrain du stade, en termes de rapidité, sera similaire à ceux sur lesquels on s’entraîne à la Ligue des Hauts-de-France. Sur terre ce n’est jamais facile de reproduire le même terrain. »
Cilic met en cause l’application des règles
Arrivé dans le Nord ces derniers jours suite à son élimination lors de la phase de groupes du Masters de Londres, Marin Cilic est allé dans le sens de son capitaine. Selon le vainqueur de l’US Open 2014, l’application trop laxiste du règlement pose problème à l’équipe de Croatie. « Le fait que le court de la finale ne soit livré que le mercredi n’est sûrement pas la meilleure nouvelle. Les règles devraient être plus strictes, tonne le numéro 1 croate qui s’inquiète du risque de blessures sur un court qui serait insuffisamment préparé. On nous a dit qu’on ne pouvait pas faire autrement. On espère seulement que le court sera bon. Comment le court va réagir en deux jours ? Espérons qu’il n’y aura pas de risques d’entorses. » Pour préparer de manière optimale le court, une trentaine de jeunes joueurs vont arpenter la surface fraîchement installée durant toute la nuit de mardi à mercredi pour que la terre battue permette de jouer dans les meilleures conditions possibles. A voir si cela jouera en faveur des Bleus ou des Croates.