Paolini, le déclic à Dubaï : “J’avais besoin de plus de temps pour croire que je pouvais jouer à ce niveau”
Titrée au WTA 1000 de Dubaï, l’Italienne s’est persuadée qu’elle était capable de rivaliser avec les meilleures joueuses sur le circuit.
Son objectif en 2024 était assez clair : remporter au moins un titre sur le circuit WTA et être tête de série sur les tournois du Grand Chelem. Deux mois ont suffi à Jasmine Paolini pour cocher ces deux cases. Et quel titre ! L’Italienne a remporté le deuxième tournoi de sa carrière, le tout premier en catégorie Masters 1000 à Dubaï (elle avait gagné le tournoi 250 de Portoroz en 2021).
Sur son chemin, la joueuse de 28 ans a notamment battu Beatriz Haddad Maia, Maria Sakkari ou encore Elena Rybakina, des adversaires bien mieux classées qu’elles. C’est ce qui lui fallait pour franchir un cap.
“Je pense que chaque personne a ses propres étapes, sa propre histoire. J’avais besoin de plus de temps pour croire que je pouvais jouer à ce niveau, comme je l’ai fait cette semaine. Je sais que ce ne sera pas comme ça toutes les semaines. C’est difficile. Ce sont les meilleures joueuses du monde” a tempéré la principale intéressée en conférence de presse après le tournoi.
Paolini ne veut surtout pas se mettre de pression par rapport à des attentes trop élevées. Avec l’expérience qu’elle a accumulée depuis le début de sa carrière, elle avance sans trop de pression : “Je me concentre sur le processus, sur l’amélioration de mon jeu, parce que je pense que c’est la clé, essayer de faire mieux, parce que je ne veux pas avoir trop d’attentes, parce que ce n’est pas bon pour moi.”
Sinner enlève de la pression au tennis italien
L’Italie brille sur les courts de tennis depuis la fin de la saison dernière avec le sacre en Coupe Davis et le titre de Jannik Sinner à l’Open d’Australie en janvier dernier. C’est d’ailleurs toute la lumière que prend le joueur de 22 ans qui permet aux autres joueurs et joueuses, dont Paolini, d’échapper à une pression négative.
“Je pense qu’au début, ils nous comparaient à l’ancienne génération, mais maintenant ils se concentrent davantage sur le tennis masculin, ce qui est une bonne chose car nous n’avons pas de pression négative”, a expliqué l’Italienne qui fait référence à la génération Penetta-Schiavone-Vinci ou encore Errani, une très bonne amie qui l’aide au quotidien.
“C’est génial de l’avoir à mes côtés pour s’entraîner ensemble. Elle me donne aussi des conseils sur le court. Elle est plus expérimentée que moi et elle a joué à un niveau incroyable. Elle sait donc comment fonctionne le tennis. Je pense que c’est aussi une personne très intelligente” a confié la native de Toscane.
“Je suis ici pour profiter de mon tennis, pour profiter des matchs sur le court. J’aime ce que je fais, j’essaie de vivre dans le présent, de rester là, de faire de mon mieux à ce moment-là” a conclu celle qui va faire un tour chez sa famille avant de repartir au combat. Ce lundi, Paolini est classée à la 14e place mondiale, le meilleur classement de sa carrière.