UTS Londres : “J’ai envie de passer un cap supplémentaire”, Humbert
Ugo Humbert revient à l’UTS avec l’envie d’aller chercher le titre cette fois. Et de se lancer pour 2025.
The Commander est prêt pour sa dernière mission de l’année. Ugo Humbert, finaliste à Francfort, revient à l’UTS, à Londres, afin de franchir cette fois la dernière marche. “J’étais déjà super content de me qualifier ici. C’était l’objectif quand j’étais à Francfort. Mais je vais prendre match après match parce que il y a des sacrés joueurs cette semaine. Si j’ai eu l’opportunité de pouvoir aller saisir le trophée, je vais essayer de le faire”, a confirmé le 14e joueur mondial.
Humbert a fini très fort la saison officielle en atteignant la finale du Masters 1000 parisien, mais ça n’a pas changé sa vision des choses. Cela a seulement confirmé les grandes ambitions que le Français place en son jeu. “Je suis toujours le même gars, ça n’a rien changé du tout. C’est juste que j’ai passé une belle semaine et puis voilà, je me suis prouvé que je pouvais battre les tout meilleurs au monde, que j’étais capable d’aller chercher ce genre de titre. J’en étais déjà persuadé. Ce sont des étapes aussi à franchir. Cela veut dire que je suis sur le bon chemin, que ce que je fais depuis deux ans, c’est juste. Je ne mets pas de pression. J’essaie juste de bien faire les choses, de m’entraîner dur régulièrement et après il y a des résultats comme ça qui arrivent. Je n’étais pas surpris.”
“j’ai parlé à toute mon équipe pour leur dire que je voulais vraiment passer un cap au niveau physique“
Pas surpris, mais bien décidé à commencer la saison prochain pied au plancher. Humbert, 26 ans, ne veut plus prendre de détours vers le sommet et a bien l’intention de frapper fort dès le début de saison. Il a ainsi tout axé cet hiver dans cet objectif.
“Je me suis déjà fait dix bons jours de pré-saison : j’ai bien envoyé, j’ai parlé à toute mon équipe pour leur dire que je voulais vraiment passer un cap au niveau physique. C’est beaucoup axé sur le physique mais je passe aussi du temps sur le cours, car il y a des secteurs de jeu que j’ai envie d’améliorer. Je suis à L’UTS et c’est parfait dans ce qu’on s’était dit. On a travaillé pas mal la muscu et là ce sera plutôt cardio. Après je vais jouer le tournoi de Caen et je finis de nouveau par une semaine d’entraînement avant de partir en Australie. Je sens que j’ai envie vraiment de passer un cap supplémentaire.”
En revanche, il ne faut pas lui demander s’il vise les demi-finales d’un Majeur ou directement un des quatre trophées de la catégorie l’an prochain. Humbert a appris à négocier avec la pression.
“Mon objectif, c’est de me donner à fond tous les jours. C’est ce que je me suis dit sur la fin de saison. Dès que je me suis mis des objectifs de classement, de résultats, ça m’a mis de la pression, je n’ai pas forcément bien joué, je me suis frustré. Depuis deux ou trois mois, j’ai changé cette façon de penser. Je me dis : ‘Tu donnes ton max sur chaque frappe, tu fais de ton mieux, tu t’engages et cela ne sert à rien de t’en vouloir. Il y aura de bonnes surprises parce que je m’entraîne bien, je fais les choses bien, je joue bien au tennis, j’ai un jeu qui est chiant parce que je suis ultra agressif. Je suis gaucher aussi… Si je fais les choses naturellement, il y aura des belles surprises.”
Le joueur de Metz a aussi compris qu’avec son style de jeu, il fallait de la fraîcheur mentale aussi bien que physique pour aller chercher les exploits. Alors, la clé réside aussi dans une prise de risques au niveau de sa programmation : moins, mais mieux. Il a déjà commencé en zappant Metz après Bercy afin d’ajouter une troisième semaine de repos supplémentaire.
“Ça m’a fait vraiment du bien. Je n’avais pas eu de vacances de l’année donc quand tu peux t’autoriser à couper deux ou trois semaines ça fait du bien à la tête. Ce n’est pas qu’une question d’être prêt physiquement. Si dans la tête tu n’es pas à 100% et que tu n’as pas l’énergie pour aller au combat, tu n’as aucune chance de gagner. Je veux mieux gérer mon calendrier. J’ai beaucoup trop joué l’année dernière. Il faut savoir couper sinon à un moment tu n’en peux plus. J’ai fait un petit burn out parce que je n’en pouvais plus. Je n’avais plus envie d’aller sur le court et j’étais épuisé. Bien gérer ces moments là, ça va me permettre d’être d’être le plus prêt possible pour les gros tournois.”
S’il a de grandes ambitions pour sa saison 2025, Humbert est aussi un fan de tennis comme les autres : il est très curieux de voir ce que l’association entre Novak Djokovic et Andy Murray va donner. Il y croit fort, d’ailleurs.
“Djokovic prend Murray parce que voilà, tout simplement, il a encore envie d’aller gagner les gros titres. Murray l’a énormément embêté durant sa carrière, alors peut-être que Murray du coup va lui donner quelques clés à exploiter pour essayer d’aller battre Sinner et Alcaraz, qui sont pour l’instant les deux meilleurs sur les tournois du Grand Chelem. Il cherche un plus chez Murray pour essayer d’aller encore gagner des gros titres, car il s’en sent capable. Djoko, il ne faut jamais l’enterrer. Je pense qu’il sait très bien ce qu’il fait. Il faut il faut être vigilant. Moi je suis trop content de cette relation et ça va être sympa en plus pour le tennis de voir Murray dans le box de Djoko.” Humbert est au taquet, pour tout.