Paire : « Mentalement, je m’accroche »
A la suite de sa victoire face à Soonwoo Kwon au premier tour des Internationaux de France, Benoît Paire est revenu sur les conditions particulières, à plus d’un titre, de son retour Porte d’Auteuil.
Benoît Paire a assuré l’essentiel. Après avoir vécu des semaines difficiles avec son exclusion de l’US Open et la quarantaine stricte qui a suivi, puis son nouveau test positif à Hambourg qui l’a fait craindre de manquer Roland-Garros, l’Avignonnais n’a pas caché une certaine lassitude. A froid, en conférence de presse, Benoît Paire n’a pas voulu utiliser ses mésaventures comme excuse face à une performance en dents-de-scie face à Soonwoo Kwon (7-5, 6-4, 6-4). « J’essaie de faire de mon mieux après tout ce qui m’est arrivé, ce n’est pas une excuse, j’ai passé dix jours dans une chambre d’hôtel à New York, cinq jours à Hambourg, ce n’est pas très facile, a confié le Français face aux micros. C’est une préparation tronquée et puis ce n’est pas très juste, je trouve. J’essaie de m’accrocher. Mentalement, c’est dur, je m’accroche, je suis quand même content d’avoir gagné. »
Paire : « Je préférerais être chez moi »
Une première rencontre, disputée sur le Court Simonne-Mathieu, qui s’est jouée dans un quasi-huis clos. En effet, un nombre très limité des 1 000 spectateurs autorisés sur le site de Roland-Garros a bravé une météo capricieuse pour assister à l’entrée en lice du Français. Une absence de public que Benoît Paire n’a pas hésité à pointer du doigt. « C’est une victoire, c’est cool, mais ce que j’aime c’est partager avec le public comme l’an dernier où j’avais atteint les huitièmes de finale, ajoute le natif d’Avignon. Il y avait des émotions exceptionnelles. Heureusement qu’il y avait quelques personnes pour me regarder. Mais ça n’a rien à voir avec l’an dernier. »
Un tournoi qui, s’il assure être heureux qu’il puisse avoir lieu malgré tout, ne le passionne pas outre mesure. « Si je gagne tant mieux, sinon je rentre chez moi. Honnêtement, je préférerais être chez moi, ça fait six semaines que je ne suis pas rentré, j’ai envie de voir mon chien, mes parents, ma famille, a confié Benoît Paire. D’habitude je me fais des petits restaurants dans Paris, là il faut rester dans sa chambre, sans voir personne. »
Paire : « Ce qu’il y a de plus dur, ce sont les balles »
Une édition 2020 de Roland-Garros jouée dans des conditions particulières. En ce début d’automne sur la Capitale, la météo n’est pas favorable avec des températures basses, du vent et une pluie intermittente qui a rendu les courts difficilement praticables. Mais, pour Benoît Paire, c’est un autre élément qui pose le plus de problèmes. « Ce n’est pas facile, il y a un peu de vent, il fait froid, parfois il pleut. Mais ce qu’il y a de plus dur ce sont les balles, les balles n’ont rien à voir avec celles que l’on avait l’année dernière, confie le 26e mondial, mettant en avant le changement de fournisseur décidé par la FFT. Elles sont très lentes et avec la température qu’il fait et les conditions, comme l’a dit Rafael Nadal, et je suis d’accord avec lui, ce ne sont pas les meilleures balles pour jouer avec ces conditions. »
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— Roland-Garros (@rolandgarros) September 26, 2020
La poursuite de son aventure à Roland-Garros passera désormais par un match face à Federico Coria, mais la tête du Français est déjà tournée vers l’an prochain. « Je suis déjà en préparation pour l’année prochaine, même si je vais jouer dans les tournois programmés en Allemagne après ce Roland-Garros. J’ai envie de faire quelque chose de bien l’année prochaine. Je suis en objectif 2021, assure Benoît Paire. J’ai envie de me remettre dedans. Là, je suis juste content d’avoir gagné. Après, j’irai en Australie tôt car il faudra une quarantaine. » Avant tout cela, il faudra jouer un deuxième tour qui ne sera pas évident.