Halep : « Je ne vais pas me pourrir la vie »
Elle n’a pas vraiment le choix, mais elle le fait bien : Simona Halep se montre philosophe dimanche, après son élimination très sèche en huitièmes de finale de Roland-Garros contre la jeune Iga Swiatek (6-1, 6-2).
Simona Halep, c’était une journée difficile pour vous. Soit elle retournait à fond, soit elle couvrait tout le court…
C’est vrai, bravo à elle. Elle a joué un match incroyable, mais plus personne ne me surprend, chaque rencontre est très ouverte à ce niveau. Elle a couvert tout le terrain. Ses balles étaient puissantes et sur la ligne de fond. J’étais à 100%, mais Il faisait un peu frais, un peu froid. Les conditions étaient difficiles, je n’étais pas au meilleur de ma forme. Elle a très bien joué. C’était son match. Je suis un peu déçue et triste. La prochaine fois, j’essaierai de faire mieux.
L’année dernière, contre Amanda Anisimova en quarts de finale, vous n’aviez pas pu sortir votre jeu tactique. A la sortie de ce match, pensez-vous que vous auriez pu jouer des coups différents ?
Bien sûr, j’aurais pu rentrer plus de balles dans les lignes. Elle a repoussé en fond de court. Je n’ai pas pu faire plus. Je n’ai pas réussi à sortir ses coups parce qu’elle dominait pleinement le match. Elle était complètement agressive. Peut-être que notre troisième match sera plus équilibré. Mais c’est comme ça, j’accepte cette défaite !
C’est un peu un choc, comment se remet-on d’une telle défaite ? L’année avait été excellente pour vous.
Oui, fantastique. Avec des moments difficiles, mais nous les avons tous vécus. Je ne vais pas me pourrir la vie pour cette défaite. Ça arrive, j’ai l’habitude. Au cours de ma carrière, ça m’est arrivé. Je vais manger un peu de chocolat et je me sentirai mieux dès lundi.
« Je me suis bien amusée, j’étais contente d’être sur la terre battue »
Qu’a-t-elle fait dans son jeu qui vous a vraiment déstabilisée ? Vous attendiez-vous à ce qu’elle soit aussi agressive ? Elle était toujours prête à décocher un grand coup…
Oui, je m’attendais à ce qu’elle soit agressive. Tout a fonctionné, elle était pleine de confiance. Je crois qu’elle a joué son jeu de l’année dernière. Mais je l’avais repoussée en fond de court, elle n’avait pas le temps de frapper de gros coups gagnants. Là, ça a mieux fonctionné pour elle. Si elle sent bien la balle dans sa raquette, elle peut être très bonne quand c’est en dessous de l’épaule, en rentrant bien dans le terrain. C’est ce qu’elle a fait. En plus, elle a trouvé des angles incroyables.
Quels sont les enseignements de cette année à Roland-Garros ?
Le fait qu’on ait réussi à jouer, déjà. J’en ai profité pleinement. Et même si j’étais dans ma chambre et que je m’ennuyais, je me suis bien amusée et j’étais contente d’être sur la terre battue. J’ai gagné Rome, donc j’ai gagné mon année. Je me sens bien.
Il y aura peut-être quatorze jours de quarantaine pour l’Open d’Australie, est-ce que vous irez assez tôt ?
J’ai entendu dire ça, mais avec une bulle, donc on ne serait pas obligés de rester dans la chambre. Car si c’est le cas, on ne peut pas s’entraîner et donc jouer. Si c’est une bulle et qu’on est sous cloche, très bien, je suis prête. Je ne sais pas à quel moment j’irai, ça dépend si je joue un premier tournoi, franchement c’est trop tôt pour le dire. D’abord, je veux me reposer un peu.
Qu’allez-vous faire lorsque vous rentrerez chez vous, à la maison ?
Je vais me reposer. Je vais aller me promener en ville aussi, parce que je me suis vraiment ennuyée à Paris. Je vais rester avec ma famille et profiter de ces moments pendant lesquels je ne jouerai pas. Je suis satisfaite de tout ce que j’ai engrangé cette année, donc je vais en profiter.
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