WTA Finals à Fort Worth : le casting des huit femmes au complet

Tout au bout d’une année assez dingue marquée notamment par le départ subit d’Ashleigh Barty, numéro 1 mondiale, le décollage fulgurant d’Iga Swiatek, la vraie-fausse retraite de Serena Williams et plus récemment la suspension provisoire de Simona Halep, la saison WTA touche à sa fin avec l’approche finale vers le Masters, qui aura lieu la semaine prochaine, du 31 octobre au 7 novembre, à Fort Worth (Etats-Unis, Texas).

Le casting, que le WTA 1 000 de Guadalajara a complété en délivrant les cinq derniers tickets, illustre parfaitement le turn-over actuel sur le circuit féminin :

• Il ne comprend ni la gagnante (Garbiñe Muguruza) ni la finaliste (Anett Kontaveit) de l’édition 2021, qui s’était jouée, là aussi, à Guadalajara.
• Il réunira quatre petites nouvelles : Ons Jabeur, Jessica Pegula, Cori Gauff et Daria Kasatkina. C’est beaucoup, mais c’est deux de moins qu’en 2021 (six “rookies”)
• Il ne comprend pas la moindre joueuse comptant plus d’une participation au Masters. Et pas la moindre ancienne gagnante.

Par ordre de classement, gros plan sur ce casting des huit femmes fortes de la saison 2022 :

1/ Iga Swiatek : 21 ans, deuxième qualification pour le Masters

Qualifiée depuis le 12 septembre.

Auteure d’une saison stratosphérique avec un total de huit titres dont deux Grands Chelems (Roland-Garros et l’US Open), la numéro 1 mondiale a creusé un écart abyssal sur ses rivales qui n’en sont plus vraiment.

Devenue l’an dernier la première joueuse née au XXIè siècle à se qualifier pour le Masters, elle y avait été cueillie par la fatigue et l’émotion, victime d’une crise de larmes lors de son premier match de poule perdu contre Sakkari. La Polonaise avait ensuite bien réagi (défaite serrée contre Sabalenka puis victoire face à Badosa), mais trop tard. On peut sans doute compter sur elle pour ajuster le tir cette année.

2/ Ons Jabeur, 28 ans, première qualification pour le Masters

Qualifiée depuis le 12 septembre.

Elle a vécu une saison à la fois magnifique et un poil frustrante avec deux défaites en finale de Grand Chelem (Wimbledon et l’US Open) et un échec d’entrée à Roland-Garros, où elle arrivait parmi les favorites après son titre à Madrid et sa finale à Rome.

Il n’en reste pas moins une réalité : la Tunisienne, qui ne cesse de déchiffrer l’histoire du tennis arabe et africain, a pris une autre dimension cette année et ce Masters peut lui permettre de gravir encore un palier supplémentaire dans sa carrière.

3/ Jessica Pegula, 28 ans, première qualification pour le Masters

Qualifiée depuis le 13 octobre.

En remportant la nuit dernière le WTA 1 000 de Guadalajara, l’Américaine (également qualifiée en double avec Coco Gauff) a réparé une sorte d’anomalie : elle n’avait jusqu’alors remporté qu’un seul titre dans sa carrière – Washington en 2019 -, et joué qu’une seule finale en 2022 (Madrid).

Des chiffres qui ne reflétaient pas le niveau de jeu de la nouvelle numéro 3 mondiale, qui est l’une des joueuses les plus constantes du circuit : en plus d’avoir atteint trois quarts de finale en Grand Chelem cette année (Open, d’Australie, Roland-Garros, US Open), elle est la seule joueuse à avoir atteint cinq demi-finales en WTA 1 000 ; depuis deux ans, elle est aussi la joueuse qui a cumulé le plus de victoires dans cette prestigieuse catégorie de tournois (39).

4/ Coco Gauff, 18 ans, première qualification pour le Masters

Qualifiée depuis le 19 octobre.

Plus jeune joueuse qualifiée pour le Masters depuis Maria Sharapova en 2005, l’Américaine a la particularité de n’avoir gagné aucun titre en 2022. Mais elle a crevé l’écran en atteignant la finale de Roland-Garros et en affichant un niveau de jeu très dense d’un bout à l’autre de la saison, sur toutes les surfaces, atteignant par ailleurs les quarts de finale à l’US Open ou sur les WTA 1 000 de Doha, Toronto et récemment Guadalajara.

A 18 ans, Coco a percé pour la première fois la barrière du top 10 et passé quatre semaines à la place de numéro 1 mondiale en double, discipline dans laquelle elle est aussi qualifiée avec sa compatriote Jessica Pegula.

5/ Maria Sakkari, 27 ans, deuxième qualification pour le Masters

Qualifiée depuis le 21 octobre.

Elle a été la dernière à obtenir son billet au prix d’un match couperet la semaine dernière à Guadalajara face à Kudermetova. Sakkari a ainsi renouvelé sa performance de l’an passé, où elle était devenue la première Grecque à disputer le Masters.

Le moins que l’on puisse dire est que ça n’était pas gagné pour Sakkari qui, après un gros début de saison marqué notamment par des finales à Saint-Petersboug et Indian Wells ainsi qu’une accession à la 3^ème place mondiale, a connu un trou d’air de plusieurs mois. Elle s’est reprise à temps cet automne avec des finales à Parme et surtout, la nuit dernière, à Guadalaja.

6/ Caroline Garcia, 29 ans, deuxième qualification pour le Masters

Qualifiée depuis le 19 octobre.

A mi-saison, il aurait fallu être un fou ou un génie pour imaginer la Française faire partie des huit maîtresses de fin de saison. Mais, enfin pleinement rétablie à la fois physiquement, mentalement et tennistiquement à partir de Roland-Garros, “Caro” a connu trois mois de folie marqués par des titres à Bad Hombourg, Varsovie, Cincinnati et une demi-finale à l’US Open.

Elle est ainsi revenue en flèche vers les sommets et une deuxième qualification (en simple) pour le Masters après celui de 2017 à Singapour où, après une défaite initiale contre Halep, elle avait battu Svitolina et Wozniacki (future gagnante), ce qui lui avait permis de se hisser en demi-finales, victime à ce stade de Venus Williams.

La seule satisfaction (légitime) d’être présente dans ce casting royal ne suffira plus à Caroline Garcia qui, en imaginant qu’elle fasse encore mieux qu’en 2017, deviendrait la troisième joueuse française à disputer la finale du Masters après Mary Pierce (1997, 2005) et Amélie Mauresmo (2005), la seule Tricolore à l’avoir remporté.

7/ Aryna Sabalenka, 24 ans, deuxième qualification pour le Masters

Qualifiée depuis le 20 octobre.

Elle aura vécu une saison à l’image de son jeu : en dents de scie et (comme Coco Gauff) vierge du moindre titre. Il n’empêche que mine de rien, la Biélorusse a suffisamment performé pour garder sa place parmi les meilleures grâce notamment à ses deux finales à Berlin et Bois-le-Duc ainsi que, bien sûr, sa demi-finale à l’US Open.

Sabalenka jouera donc son deuxième Masters après celui de l’an dernier où, après une défaite contre Badosa et une victoire contre Swiatek, elle avait finalement échoué de justesse en poules en s’inclinant face à Sakkari à l’issue d’un match très serré.

8/ Daria Kasatkina, 25 ans, première qualification pour le Masters

Qualifiée depuis le 20 octobre.

Quasiment prête à abandonner le tennis il y a deux ans, la Russe, déjà bien revenue en 2021, a fait son grand retour dans le top 10 – elle y avait déjà été en 2018 – lors d’une saison 2022 qui, outre ses deux titres à Granby et San Jose, l’a vue atteindre sa première demi-finale en Grand Chelem, à Roland-Garros.

La fin de saison semble plus compliquée pour Kasatkina qui n’a gagné que trois matches depuis le début de l’automne mais la perspective de disputer son premier Masters devrait pouvoir l’aider à retrouver, une nouvelle fois, la flamme…